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Rien n’est sacré : pour ses 38 ans, une marque de bikinis fait poser un mannequin devant un crucifix

Des sociétés recourent parfois à des méthodes controversées pour attirer l’attention. C’est à coup sûr le cas d’une marque suisse de bikinis qui se réfère au Christ mort à 33 ans pour la campagne publicitaire de son 38e anniversaire.

Avoir vécu plus longtemps que Jésus Christ. C’est l’idée farfelue que véhiculent des centaines d’affiches publicitaires collées à travers toute la Suisse et sur lesquelles on peut voir un mannequin dans un bikini qui s’inspire davantage des bandelettes que d’un maillot de bain.

Mais c’était sans compter la vive réaction des milieux chrétiens qui ont tout de suite formulé une avalanche de critiques contre cette campagne. «En termes de contenu, la publicité est complètement incorrecte», a déclaré Nicolas Mori, porte-parole de l’Eglise réformée de Suisse du canton de Zurich. «L’étiquette "Jésus" n’a pas cessé d’exister après ses 33 ans. En fait, à l’inverse, l’humanité est occupée avec l’affaire du Fils de Dieu… Cette marque de bikinis disparaîtra sans doute plus rapidement que la croix de l’église», s’insurge encore le porte-parole.

Le porte-parole de l'Alliance évangélique de la Suisse, Thomas Hanimann, a pour sa part déclaré : «A part le fait que cette pub est censée offenser le sentiment religieux, c’est une absurdité portée à son comble».

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Malgré tout ce buzz, le patron du fabricant de bikinis, Gianni de Nicola, reste imperturbable, affirmant que tout cela ne l’empêche pas de dormir la nuit. «Nous voulons lutter pour l’éthique dans la production de textile, c’est ce qui est le plus important», a-t-il déclaré fièrement. «Je devine qu’il y aura des gens qui se plaindront, mais on ne peut pas rendre tous les gens heureux tout le temps», ajoute l’entrepreneur. Pour la petite histoire, c’est sa fille, Valeria, qui s’expose sur ces affiches provocatrices.

Ce n’est pas la première fois que cette marque de bikinis recourt à des publicités qui font scandale. En 2003 déjà, une de ses publicités qui montrait une femme, les jambes écartées de façon plutôt vulgaire, avait été interdite au motif qu’elle était sexiste.

Encore avant, en 1994, la marque avait inventé un slogan controversé : «16 ans et Taboo ? Non…»