International

Le Danemark retirera la transsexualité de la catégorie des maladies mentales

Dès le 1er janvier 2017, le Danemark cessera de définir la transsexualité comme une maladie mentale, a déclaré le ministre danois de la Santé. Le Danemark deviendrait ainsi le premier pays de l’Organisation mondiale de la santé à franchir le pas.

«Actuellement, la transsexualité fait partie de la liste des maladies mentales ou des troubles comportementaux, ce qui est extrêmement stigmatisant et ne reflète en aucun cas, la manière dont nous percevons les personnes transsexuelles au Danemark. Cela [la transsexualité] doit être un diagnostic neutre», a expliqué le porte-parole du ministre de la Santé, social-démocrate, Flemming Møller Mortensen.

Il a par ailleurs ajouté que le fait de catégoriser les transsexuels de mentalement malades, en outre de sa valeur discriminatoire, avait des conséquences sur la vie quotidienne de ces personnes qui, parce que jusqu’à présent sont diagnostisées ainsi, peuvent se voir refuser le droit à une assurance.

Cette initiative de retirer la transsexualité des maladies mentales fera du Danemark un pays révolutionnaire dans le domaine si l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne prend pas de décision similaire avant l’automne, a rapporté l’agence d’information danoise Ritzau.

«L’OMS travaille actuellement sur un nouveau système pour répertorier les diagnostics. [L’organisation] travaille dessus depuis vraiment très longtemps. A présent, nous avons perdu patience, et nous désirons d’envoyer un message disant que si le système n’a pas été changé d’ici octobre, alors le Danemark fera cavalier seul», a déclaré le porte-parole de la Santé.

La ministre danoise de la Santé, Sophie Løhde, a elle-même confirmé le fait que si l’OMS ne changeait rien avant le mois d’octobre, le gouvernement décidera d’agir seul et de changer lui-même la définition de transsexualité.

La porte-parole de la communauté LGBT danoise, Linda Thor Pedersen, s’est félicité de la décision du Danemark et a déclaré que cette initiative était «grand pas en avant» pour les droits des transsexuels.

«Nous ne sommes pas malade, et par conséquent, nous n’appartenons pas à la catégorie des maladies mentales. Certaines personnes pensent toujours que nous psychologiquement malade, parce que notre diagnostic se trouve dans la catégorie des maladies psychiatriques. Cette initiative pourra faire une différence pour que cela change», a expliqué la porte-parole LGBT.

Lire aussi : Selon les prud'hommes de Paris, «PD» n'est pas une insulte homophobe quand il s'agit d'un coiffeur