Un laboratoire opéré par Daesh a été découvert après la reprise du contrôle de la ville par les forces gouvernementales. Selon les médias irakiens, il y avait des équipements servant à la fabrication d'armes chimiques, ainsi que de grandes quantités de chlore et d’autres produits chimiques toxiques.
Ces derniers mois, les preuves témoignant de la production et de l’utilisation d’armes chimiques par des groupes terroristes en Irak et Syrie se multiplient. En avril dernier, les médias ont appris que les combattants de Daesh avaient réussi à produire «des engins explosifs de nouvelle génération», y compris des «missiles chimiques», à l’université de Mossoul.
Au début du mois de mars, des militaires syriens ont déclaré que des terroristes avaient utilisé des roquettes au gaz moutarde pendant l’attaque de leur base aérienne de Deir ez-Zor. Quelques jours plus tard, le 8 mars, des djihadistes auraient attaqué le village de Tasa, près de Bagdad, avec des substances toxiques, intoxiquant plus de 600 personnes.
Dans le même temps, les autorités préviennent de la forte probabilité que des armes chimiques soient utilisées par des terroristes sur le sol européen. «Nous n'avons aucun doute que le terrorisme chimique est passé aujourd'hui d'une menace abstraite à une cruelle réalité, à laquelle on peut et on doit mettre un terme en intensifiant nos efforts au niveau international», a indiqué le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Lors de la conférence de sécurité et du contreterrorisme qui s'est déroulée à Londres du 19 au 20 avril, un groupe d’experts a émis un sérieux avertissement comme quoi des djihadistes comptent utiliser des armes chimiques ou nucléaires dans une attaque contre le Royaume-Uni.