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Acculé par les révélations sur Facebook, Mark Zuckerberg invite les conservateurs à débattre

La diffusion d'un document interne à Facebook donnant les consignes éditoriales concernant la mise en avant ou la censure de certaines informations a obligé le directeur de l'entreprise à s'exprimer pour tenter de contenir le scandale.

En réponse à la polémique, Mark Zuckerberg a annoncé dans un post publié jeudi soir qu’il inviterait «les conservateurs influents et des personnes de tout le spectre politique» afin d’échanger avec lui concernant les accusations de biais politique de Facebook. Dans son message, il continue de nier les accusations de suppression des informations conservatrices, affirmant qu'il n'y a «aucune preuve» de censure de ces contenus.

La réaction du fondateur de Facebook est le troisième communiqué de l'entreprise en seulement quatre jours, suivant notamment l’article de Justin Osofsky (vice-président des opérations) concernant les consignes éditoriales, dans lequel il expliquait que de nombreux sujets étaient rejetés parce qu’ils «représentaient ce qui était considéré comme du ‘bruit’». Cette profusion communicationnelle est un signe des risques que ces allégations constituent pour le réseau social qui sert de source d’actualité pour des millions de personnes, qui espèrent que l’entreprise reste une compagnie neutre politiquement.

Les consignes des éditeurs d'informations révélées

Les consignes démontrent l’existence de l’intervention humaine, et donc de décisions éditoriales, à quasiment toutes les étapes du processus de définition de la section trends. Certains employés se voient expliquer comment «injecter» des histoires parmi les sujets  «populaires», et comment «blacklister» les sujets qui ne «représenteraient pas un évènement représentatif du monde réel», définition vague laissée à l’appréciation des employés.

De plus, Facebook se base sur uniquement dix sources médiatiques pour déterminer si une information a sa place dans les informations  «populaires». «Vous devrez indique qu’un sujet est d’une importance "nationale" s'il se trouve parmi les sujets les plus en vogue de la journée», indique les consignes concernant les Etats-Unis. «Nous mesurons cela si cette information est populaire dans au moins cinq de ces dix sites d’information : BBC News, CNN, Fox News, The Guardian, NBC News, The New York TimesUSA TodayThe Wall Street JournalWashington Post, Yahoo News ou Yahoo».

Lundi, le site Gizmodo avait révélé que des anciens employés de Facebook «supprimaient régulièrement des actualités qui intéressaient les lecteurs conservateurs» et «injectaient» des sujets dans la section «populaire».