L’année prochaine, les Allemands voteront pour élire un nouveau chancelier. Angela Merkel se verrait bien faire la passe de quatre. La tâche sera difficile. Payant en partie sa politique migratoire jugée trop permissive, celle qui est à la tête de la fédération depuis 2005 ne cesse de dégringoler dans les sondages. Derniers motifs d’inquiétude en date, les enquêtes d’opinion d’INSA pour Cicero magazine et Bild. A la question de savoir si Angela Merkel devait se présenter pour un quatrième mandat, 64% des électeurs répondent par la négative.
La tendance semble être à l’anti-establishment. Si les élections se tenaient demain, la coalition des partis de gouvernement peinerait à atteindre les 50% des voix. L’alliance entre la CDU d’Angela Merkel et les Bavarois de la CSU réunirait 30,5% des voix tandis que les socialistes du SPD n’atteindrait pas les 20% (19,5%). Pour les partis dits de gouvernement, la chute est rude : 17% par rapport aux dernières élections.
Des «surprises électorales» de moins en moins surprenantes
La raison de cet écroulement est à chercher du côté des partis qui montent. Die Linke, l’équivalent du Parti de gauche en Allemagne, a réussi à hisser un de ses membres au poste de gouverneur du Landër de Thuringe.
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En Baden-Württemberg, ce sont les Verts qui ont raflé la mise pendant que les souverainistes de l’AfD ont fait une percée historique lors des élections régionales de mars.
Dans l’optique du scrutin national, l’AfD est à 15% dans les sondages devant les Verts à 13%. Die Linke atteint le plafond des 10%. Toujours majoritaires, les partis au pouvoir voient leur avance fondre. Jusqu’à être emportés par l’avalanche ?