L’étude permet de constater que les individus les plus enclins à vouloir sortir de l’UE proviennent de France et d’Italie (41% et 48% de l’échantillon). Au contraire, en Pologne et en Suède se trouvent la proportion la plus faible de personnes souhaitant quitter l’Union, avec respectivement 22% et 26% des personnes interrogées répondant par l’affirmative à la question.
«Les Italiens sont ceux qui espèrent le plus avoir leur propre chance de voter sur leur appartenance à l’UE, ce qui permet de penser que cela ne mettra pas un terme aux maux de l’Union, même si le vote des Britanniques débouche sur un statu quo en juin», a déclaré Bobby Duffy, chef en recherches sociales à IPSOS-MORI.
La montée en puissance de la défiance envers l’Union Européenne
Les partis eurosceptiques de droite se sont renforcés en Europe ces dernières années, certains ayant même réussi à prendre des places assez confortables dans le paysage politique, et ce, de manière remarquable en France et en Italie. Le Front national (FN), qui est devenu l’une des formations politiques les plus importantes de France, souhaite une plus grande indépendance de la France vis-à-vis de Bruxelles, ainsi qu’une protection accrue des industries nationales et de l’agriculture. Le parti remet aussi en cause le maintien de l’euro.
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L’Italie voisine voit le le Mouvement cinq étoiles prendre de l'envergure et proposer, lui aussi, la sortie de l’euro. Ce parti populiste est aujourd’hui la seconde force politique du pays.
Les yeux rivés vers le Royaume-Uni
Le 23 juin prochain, les Britanniques voteront pour décider du maintien ou non du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne. Selon le dernier sondage YouGov, les estimations présentent des scores très serrés, 42% des personnes interrogées souhaitant rester dans l’UE alors que 40% opteraient pour le Brexit.
Selon les données publiées par IPSOS-MORI, 49% des Européens interrogés estiment que le Royaume-Uni va voter en faveur de la sortie lors du scrutin. Pour 48% de l’échantillon, la réalisation du Brexit signifierait le départ d'autres pays de l’Union européenne. 18% de l’échantillon considèrent que cela n’aurait pas d’incidence.
Néanmoins, 51% des personnes interrogées estiment que la sortie du Royaume-Uni aurait des conséquences néfastes sur l’économie de l’Union, alors que seuls 36% d’entre eux pensent que le Brexit nuirait à la monarchie britannique.