Citant des sources proches du dossier, le Wall Street Journal affirme que Twitter s'oppose à ce que les autorités puissent recourir à Dataminr, un logiciel créé par une société dont Twitter détient environ 5% du capital.
Si cette décision n'a pas fait l'objet d'une annonce publique, le quotidien américain cite notamment, à l'appui de ses informations publiées le 8 mai, des responsables des services de renseignements aux Etats-Unis.
Dataminr est la seule société que Twitter laisse accéder à l'ensemble des messages publiés sur son site. Ce logiciel est également utilisé par les médias et d'autres clients. Selon la même source, Twitter a expressément demandé à ce qu'il ne soit plus, désormais, mis à la disposition des services de renseignements.
Dataminr a alerté des attaques récemment commises à Bruxelles
Pourtant, l'utilisation de Dataminr aurait permis aux services américains de renseignement d'identifier des risques d'attaques à Paris en novembre, peu avant que la capitale française ne soit la cible d'une vague d'attentats, affirme le Wall Street Journal. Dataminr a également prévenu ses clients des attentats perpétrés le 22 mars à Bruxelles, avant que ceux-ci ne soient relayés par les médias, selon le journal.
Ce nouveau développement survient alors qu'un bras de fer oppose actuellement plusieurs entreprises high-tech aux autorités américaines dans le domaine du partage des informations pouvant être utilisées dans la lutte contre le terrorisme. Apple a ainsi refusé de transmettre au FBI une clé de décryptage qui aurait permis à ce dernier d'accéder au contenu d'un téléphone portable utilisé par l'auteur d'une fusillade à San Bernardino (Californie) en décembre dernier.