International

Exécution imminente de neuf trafiquants de drogue en Indonésie

Un Indonésien et huit étrangers, condamnés pour trafic de drogue, seront fusillés cette nuit en Indonésie, soit après 17 heures GMT, malgré les appels de l’Union européenne, de la France et de l’Australie à suspendre ces exécutions.

Parmi les condamnés étrangers se trouvent quatre Nigérians, deux Australiens, une Philippine et un Brésilien.

Aujourd’hui encore, l’Union européenne, la France et l’Australie ont adressé par le biais de l’ambassade australienne à Djakarta un communiqué commun appelant le président Joko Widodo «à stopper les exécutions prévues», ajoutant qu’il n’est «pas trop tard pour changer d’avis».

Après avoir menacé à plusieurs reprises l’Indonésie, toujours intransigeante dans la répression des narcotrafiquants, de «conséquences diplomatiques» ces dernières semaines, les rédacteurs du communiqué insistent en lui demandant de réfléchir «à l’impact sur la position indonésienne dans le monde et sur sa réputation internationale».

Le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon a pour sa part demandé samedi un moratoire sur la peine de mort.

Le procureur général d’Indonésie Muhammad Prasyeto a répondu à ces demandes pressantes et répétées par ces mots : «Ce n'est pas un travail plaisant, mais il doit être fait afin de sauver la nation de la drogue».

Retiré de la liste des exécutions de cette nuit, le ressortissant français Serge Atlaoui bénéficie d’un dernier recours devant le tribunal administratif. Ce dernier a été arrêté en 2005 à Djakarta dans un laboratoire de production d’ecstasy et condamné à la peine capitale.