Des sous-vêtements thermiques, des chargeurs solaires, des médicaments, des chaussures de randonnée, un insecticide, des montres et une somme de 10 000 dollars australiens. C’est ce que les douaniers ont retrouvé dans le bagage de la femme d’un combattant de Daesh que cette dernière essayait de lui apporter en Syrie. Fatima Elomar, 31 ans, a été arrêtée en mai 2014 à l’aéroport de Brisbane en Australie alors qu’elle partait pour la Syrie via la Malaisie avec ses quatre enfants. Elle affirmait aller en Asie pour les vacances avec sa famille. Mais l’examen du contenu de son bagage a révélé la présence du certificat de naissance de son mari, Mohamed Elomar, combattant de Daesh tué lors d’une frappe de drone en juin 2015 à Raqqa en Syrie, selon les autorités.
Mohamed avait envoyé des messages à sa femme, précisant ce dont il avait besoin. Ces messages interceptés par la police ont aidé à traquer Fatima. Dans les textos, son mari avait demandé du cash, des chaussures de randonnée, des sous-vêtements, des montres solaires, un rasoir, des sandales pour enfants et son certificat de naissance. Sa femme a acheté en ligne la plupart des choses contenues dans cette liste. Si les messages montrent que Fatima était prête à faire tout ce que son mari lui demandait, les derniers textos démontrent pourtant qu’elle s’est mise à douter lorsqu’il lui a demandé de le rejoindre avec leurs enfants.
Fatima est la première femme australienne reconnue coupable de soutenir Daesh, mais elle reste libre d’aller et venir dans les rues en attendant la détermination de la peine qui sera rendue en juillet 2016. Conformément aux lois antiterroristes australiennes, elle risque une peine d’emprisonnement à vie.
Son mari, Mohamed Elomar, est tristement célèbre pour les images dans lesquelles on le voit tenir dans chaque main une tête décapitée. Il a fui l’Australie en 2013 pour rejoindre Daesh en Syrie.