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Washington obligé d’examiner la pétition contre la «loi Magnitsky»

En deux semaines, plus de 100 000 personnes ont signé la pétition demandant de supprimer la «loi Magnitsky» qui vise à sanctionner des fonctionnaires russes qui seraient prétendument responsables de la mort de l’avocat Sergueï Magnitsky.

Cette pétition a été publiée sur le site de la Maison-Blanche le 23 avril dernier. A l’heure actuelle, elle a recueilli 109 079 signatures, presque 10 000 plus que nécessaire pour qu'elle soit examinée par l’administration du président des Etats-Unis. Dans les 60 jours à venir, tous ceux qui l’ont soutenue doivent recevoir une réponse officielle des autorités américaines.

«Nous demandons à ce que la "loi Magnitsky" soit annulée car elle a été adoptée suite au lobbying de deux fraudeurs, Browder et Khodorkovsky, recherchés par les services d’ordre russes», peut-on lire dans le texte. «Leur activité de lobbyisme a été prouvée par des journalistes citoyens, et a agi contre l'intérêt national des Etats-Unis», soulignent ses auteurs.

William Browder est le président du fond d’investissement Hermitage Capital où travaillait l’avocat russe Sergueï Magnitsky, qui a été arrêté pour évasion fiscale présumée. En novembre 2009 Sergueï Magnitsky est mort d’une crise cardiaque dans un centre de détention provisoire.

L'homme d'affaires américain avait alors prétendu qu’il était mort suite à de mauvais traitements, voire même qu’il avait été tué, influençant ainsi l’adoption de la «loi Magnitsky» pour sanctionner une soixantaine de Russes qui, d’après Hermitage Capital, seraient responsables de la mort de l’avocat. Cette liste avait été plus tard élargie de façon à concerner toutes les personnes qui, du point de vue de Washington, violent les droits de l’Homme en Russie.

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