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Un haut-gradé iranien menace les Etats-Unis de leur fermer l'accès au détroit d'Ormuz

Le vice-commandant des Gardiens de la Révolution a déclaré que les forces iraniennes fermeraient le stratégique détroit d’Ormuz aux États-Unis et à ses alliés s’ils «menacent» la République islamique, a rapporté un média d’Etat ce mercredi.

Le général Hossein Salami a déclaré que «les Américains devraient apprendre des récentes vérités historiques», se référant probablement à l’interception et la capture de dix militaires américains qui s’étaient introduits dans les eaux territoriales iraniennes. Les marins avaient été relâchés le lendemain. «Si les Américains et leurs alliés régionaux veulent passer par le détroit d’Ormuz et nous menacer, nous n’autoriserons aucune entrée», a-t-il ajouté, sans préciser ce qu’il considérait comme une menace.

Les propos du général Hossein Salami, diffusés à la télévision d’Etat, suivent une tradition de déclarations et de confrontations entre l’Iran et les Etats-Unis concernant l'étroite passe par laquelle transite près d’un tiers du fret maritime mondial. Lundi dernier, le guide suprême Ali Khamenei avait aussi critiqué l'activité américaine dans le Golfe Persique.

Les Etats-Unis et l’Iran ont effectivement une longue histoire de relations tendues dans le Golfe Persique. Une bataille navale s’était même déroulée le 18 avril 1988, après que la frégate USS lance-missile Samuel B. Roberts a failli couler après avoir touché une mine iranienne. Ce jour-là, les forces américaines avaient attaqué deux plateformes pétrolières et coulé ou endommagé six vaisseaux iraniens.

Quelques mois plus tard, en juillet 1988, le USS Vincennes croisant dans le détroit a abattu un vol commercial iranien qui volait en direction de Dubaï, tuant les 290 personnes présentes à bord. L’armée américaine avait assuré que ses marins pensaient qu’il s’agissait d’un avion de chasse prêt à les attaquer.

Plus récemment, l’Iran a coulé une réplique d’un porte-avion américain à proximité du détroit en février 2015, et a affirmé qu’il testait des «drones suicides» destinés à attaquer des navires.