La ville de Baltimore s'est transformée en un théâtre de violences, où une manifestation après les funérailles d’un jeune noir âgé de 25 ans, Freddie Gray, qui est décédé après son arrestation, a dégénéré en affrontements avec la police. Les proches de Freddie Gray ont lancé un appel au calme et affirment que ceux qui ont provoqué les troubles à Baltimore ne sont pas liés aux manifestants pacifiques qui ont rendu hommage à la victime.
Quinze policiers ont été blessés lors des affrontements, dont deux ont été hospitalisés. Au total, 27 personnes ont été arrêtées.
La situation a dégénéré après que des enfants en âge d’aller à l’école ont lancé des pierres contre les policiers de Baltimore. Ces derniers ont alors riposté en utilisant leurs bombes de gaz poivre. Les jeunes ont ensuite mis le feu au moins deux véhicules et à une pharmacie locale.
Le gouverneur du Maryland Larry Hogan a déclaré l’état d’urgence, déployé la garde nationale, qui est une force paramilitaire, et imposé un couvre-feu dans la ville de Baltimore, majoritairement peuplée par des afro-américains et située à moins de 60 km de Washington, la capitale américaine. La garde nationale dispose de 5 000 hommes qui sont déployés massivement pour aider la police locale. «La garde nationale représente le dernier recours pour rétablir l'ordre», a déclaré Larry Hogan.
Les tensions entre la police et les manifestants ont été en constante augmentation depuis la mort de Freddie Gray le 19 avril. Ce jeune noir, arrêté après un contrôle de routine, est décédé après une semaine de coma des suites d’une fracture des vertèbres cervicales, conséquence de son arrestation musclée. La police locale a admis que les policiers ne lui avaient pas prodigué l’aide dont il aurait dû bénéficier. De plus, les officiers n’avaient pas attaché la ceinture de sécurité de Freddie Gray lorsqu’ils l’ont placé dans leur véhicule, ce qui est considéré comme une faute dans la procédure. La police locale, comme la police fédérale, ont mené l’enquête.