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Royaume-Uni : 50 travaillistes suspendus pour «antisémitisme», dont l'ancien maire de Londres

Le parti aurait discrètement suspendu 50 de ses membres pour des propos jugés antisémites au cours des derniers mois. Un scandale dont le parti se serait bien passé alors que les élections municipales du 5 mai approchent à grands pas.

Face aux cas répétés de propos antisémites - ou jugés comme tels - dans son parti, Jeremy Corbyn, le leader du parti travailliste est dans l'œil du cyclone, alors que dans deux jours les londoniens doivent élire leur nouveau maire. Fin avril, deux membres notoires de son parti ont été suspendus pour leurs propos : la députée Naz Shah, avait en effet partagé sur Facebook un contenu proposant de «déplacer Israël aux Etats-Unis», et l'ancien maire de Londres Ken Livingstone avait affirmé que «Hitler était sioniste avant de devenir fou et de finir par tuer 6 millions de Juifs» relate l'hebdomadaire Courrier International

Mais le phénomène ne se limite pas à ces profils médiatisés : au mois de mars, deux militants du parti avaient déjà été expulsés pour des propos antisémites. Afin de contenir le scandale, le Labour aurait ensuite décidé de suspendre plusieurs dizaines d'autres membres le plus discrètement possible. 

Jeremy Corbyn a beau avoir annoncé qu’une enquête serait menée, le leader du parti travailliste n'est pas au bout de ses peines pour contenir la crise : l’une de ses alliées, Diane Abbott, députée et porte-parole chargée des Affaires internationales, a dénoncé à la BBC les accusations d’antisémitisme comme diffamatoiresestimant qu’elles ne visaient qu’à affaiblir le parti.