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La liste des drapeaux bannis par le concours de l’Eurovision déchaîne l’ire des régions concernées

Les organisateurs du concours Eurovision de la chanson essuient une pluie de critiques après la diffusion non-intentionnelle d'une liste de drapeaux bannis par leur organisation, dont ceux de la Palestine, de la Corse et du Pays de Galles.

A l'aube de la demi-finale qui aura lieu le 10 mai à Stockholm, la liste des drapeaux bannis par les organisateurs du concours Eurovision de la chanson a été publiée de façon malencontreuse. Aux côtés des emblèmes du Kosovo, de la Transnistrie, de la Chypre du Nord, de la République populaire du Donetsk, de la Crimée, du Haut-Karabagh, de la Palestine et du pays de Galles, on retrouve celui de... l'Etat islamique ! 

Officiellement, les organisateurs refusent d'afficher tout drapeau local, régional ou provincial ; tout drapeau contenant ou représentant un message religieux ou politique ; et particulièrement les drapeaux de territoires disputés. Mais ces explications n'ont pas empêché les internautes de villipender la direction du concours sur Twitter :

Dans une déclaration faite à Euronews, un représentant des autorités palestiniennes, Saeb Erekat, demande à Jean-Paul Philippot, le président de l'Eurovision, de «révoquer sa décision et de s'excuser auprès des 11 millions de Palestiniens pour cette erreur grave et inacceptable». Le public appuie la Palestine sur cette question : 

En Corse, une colère similaire est perceptible. La célèbre bandera a la Testa Mora fait aussi partie de cette liste des drapeaux indésirables. «La pire des choses est que notre drapeau soit placé au même rang que celui des terroristes de l’organisation Etat islamique», a signalé le mouvement de la Ghjuventu indipendentista (jeunesse indépendantiste) au journal Le Parisien. Plusieurs commentaires sur Twitter allaient dans le même sens:

 

«Une politique du cas par cas»

Les organisateurs du concours Eurovision de la chanson ont retiré cette liste et se justifient en disant : «La politique en termes de drapeaux ne vise aucun territoire ou organisation et ne prétend pas les mettre au même niveau». Ils ont en outre précisé que seuls les drapeaux de 42 états membres des Nations unies, l’étendard arc-en-ciel des homosexuels et celui de l’Union européenne étaient autorisés. Ils ont en outre présenté leurs excuses à «quiconque aurait pu être offensé par cette liste», un porte-parole de l'organisation soulignant qu'il s'agissait d'une «politique du cas par cas».