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Canada : le Québec décidera du sort de l'oléoduc TransCanada sur son territoire

Plusieurs groupes environnementaux exercent des pressions judiciaires sur la compagnie Transcanada pour s'assurer qu'elle se plie aux règles environnementales du Québec dans la construction de son gigantesque pipeline qui devrait traverser le Canada.

Une étude menée par le groupe Environmental Defence estime qu'en cas de fuite, le pipeline qui doit prochainement traverser tout le Canada mettrait potentiellement en péril l'approvisionnement en eau potable de 3,2 millions de Québécois.

Elle note par ailleurs qu'avec 17 ruptures de canalisation depuis 1992, TransCanada, la compagnie de l'Alberta en charge de ce projet historique, ne figure pas parmi les plus fiables. «Je crois que les Canadiens devraient être inquiets de l'avenir de leurs sources d'eau potable. Il y a très peu de projets proposés au Canada qui représentent un tel niveau de risque», a expliqué Dale Marshall, porte-parole du groupe écologiste Environmental Defence.

D'ailleurs sur Twitter, les citoyens rejettent ce projet en bloc :

Une entrée note même des incidents liés à la compagnie...

Du côté de TransCanada, on affirme prendre très au sérieux ces préoccupations. «Energie Est sera équipé des technologies les plus avancées dans le domaine de la détection, combinées avec d'autres mesures de sécurité incluant la surveillance aérienne et terrestre et des programmes de sensibilisation des propriétaires», a souligné son porte-parole Tim Duboyce.

La pression des groupes environnementaux

En mars, les groupes écologistes Equiterre, Nature Québec et la Fondation Coule, portés par le Centre québécois du droit de l'environnement, ont entamé une action en justice contre ce projet de pipeline dans le but de soumettre l'entreprise aux lois environnementales en vigueur dans la province de Québec. TransCanada maintient que seul le gouvernement fédéral a le pouvoir de statuer sur ce projet mais l'énergéticien a toutefois accepté de le soumettre à l'évaluation de la province, en vertu d'une entente à l'amiable.

La réponse du Québec vient de tomber, de la bouche du ministre de l'Environnement québécois, David Heurtel : «Au final, c'est le gouvernement du Québec qui va statuer sur la portion québécoise du projet. Le Québec va faire ses devoirs, va faire une évaluation environnementale complète du projet et va prendre une décision.» Le ministre a toutefois qualifié d'«hypothèse» la possibilité que son gouvernement provincial bloque le projet fédéral Energie Est.