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Jugé pour avoir détourné 250 000 euros, un fermier assure à la Cour qu’il voulait «pimenter» sa vie

George Hickling, Britannique de 70 ans accusé d’avoir touché frauduleusement des centaines de milliers d'euros d’aides de l’Etat, a utilisé un alibi bien peu habituel… qui lui a néanmoins permis d’éviter de finir derrière les barreaux.

Comme le rapporte le journal britannique The Telegraph, c’est en 2008 que le fermier britannique a débuté sa lucrative arnaque.

Sa stratégie ? Déclarer une plus grande superficie de terrain que celle qu’il possède réellement, afin de voir augmenter les subventions agricoles fournies par le gouvernement.

Et durant quatre ans, le succès inespéré de son bluff l’a «encouragé d’année en année» à mentir de plus en plus, a expliqué l'escroc à la Cour de justice de Nottingham. Aussi, lorsqu’il s’est finalement fait attraper en 2012, il avait officiellement déclaré une exploitation de 526 hectares, alors que la sienne n’en comprend que 230, soit moins de la moitié.

Si l’homme a reconnu être impliqué dans neuf cas avérés de fraudes, il n’a pas semblé conscient de la gravité des faits, assurant aux juges qu’il cherchait uniquement à «mettre du piment dans sa vie».

Bien qu’originale, sa stratégie de défense n’a pas entièrement convaincu, puisqu’il a écopé d’une peine de deux ans de prison avec sursis, de 100 heures d’intérêt général et d’environ 25 000 euros (soit 20 000 livres) de frais de justice.

Mais malgré tout, la juge Rosalind Coe lui a épargné la prison en raison de son âge et de son bon caractère. Elle a expliqué sa clémence en déclarant : «Vous n’avez pas dépensé l’argent à des fêtes ou à une vie luxueuse. Vous avez vécu une vie isolée, frugale et travaillé dur.»

En quatre ans, George Hickling est parvenu à récolter plus de 760 000 euros (environ 600 000 livres) d’aides agricoles de la part du gouvernement britannique, dont 200 000 euros (250 000 livres) sont le fruit de ses mensonges. Mais son avocat Marcus Harry l’assure : son client avait conservé cette somme afin de pouvoir la rembourser.