Le 28 avril, le Parlement bavarois a mené une session plénière avec les partis d’oppositions, y compris les sociaux-démocrates, les Verts et les électeurs libres (Wählergruppe) sur l’introduction de Mein Kampf dans les programmes scolaires et de la méthode d’enseignement des thèses qu’il contient et développe. Le but ? Apprendre aux élèves leur inanité et leur éviter ainsi, de sympathiser avec les milieux d’extrême droite.
Les partisans de cette idée controversée insistent sur le fait que ce livre est vital pour la connaissance de l’histoire, alors que les représentants de la communauté juive affirment que ce livre ne contient pas les informations nécessaires pour remplir cet objectif.
«Je pense que ce concentré de haine antisémite exprimé par Adolf Hitler n’est pas acceptable pour l’éducation», a déclaré Charlotte Knobloch, ancien président du Conseil central des Juifs et présidente de la communauté des Juifs de Munich et de Haute Bavière.
«J’espère que le Parlement décidera que Mein Kampf n’est pas un livre recommandé pour être un sujet d’étude à l’école», a-t-elle ajouté.
Auparavant, Charlotte Knobloch avait déjà averti que la nouvelle édition du livre allait plutôt susciter un intérêt pour la version originale et à l’idéologie nazie que pour les commentaires destinés à mettre en question les idées du Führer.
Depuis le mois de janvier, des milliers d’exemplaires de Mein Kampf : Edition critique ont été vendus après la mise en vente de la nouvelle version annotée de l’ouvrage après que les autorités bavaroises ont supprimé son interdiction. Depuis la Seconde Guerre mondiale, c’est la première fois que l’ouvrage est réédité en Allemagne.
Même avant l’apparition de cette nouvelle version annotée, l’Association des enseignants allemands a proposé d’étudier ce livre dans les lycées pour «immuniser» les jeunes contre cette idéologie extrémiste. Les responsables de l’association ont même précisé que Mein Kampf devait être enseigné par des «professeurs politiquement entraînés» pour que les jeunes ne le lisent pas seuls, sur le net.