«La religion n'a pas grand-chose à avoir là-dedans. Le fait que les femmes conduisent un véhicule est une question qui se rapporte à la commnauté toute entière. C'est elle qui doit décider si elle accepte cela ou non», a déclaré le prince Mohammed, cité par The Independent.
Depuis l'avènement du roi Salmane sur le trône d'Arabie en janvier dernier, son fils aîné, qui est également ministre de la Défense est souvent perçu comme un réformateur ambitieux et agressif.
L'agence de renseignement allemand (BND) a publié, toujours en janvier, un rapport mettant en garde contre l'accaparement progressif de tout le pouvoir par le prince héritier, qui est extrêmement pressé d'instaurer des réformes.
Il s'est notamment montré favorable à une ouverture sur le droit des femmes dans le royaume.
Dans une précédente interview, il avait déjà assuré être «persuadé que les femmes ont des droits dans l'Islam qu'elles doivent acquérir».
Pourtant, dans ses récentes déclarations il a avancé l'idée que la conduite pour les femmes aurait «des conséquences négatives sur la communauté». Evoquant l'exercice d'une activité professionelle par les femmes, Mohammed ben Salmane a expliqué à The Economist qu'un tel changement prendrait du temps.
«Le travail n'est pas fait pour la femme. En Arabie saoudite, les femmes sont habituées à rester à la maison. Elles n'ont pas l'habitude de travailler.»
Néanmoins, le prince héritier ne semble pas être hostile au travail des femmes en général. «Cela permettrait de relever la productivité et de faire face aux problèmes de croissance de la population» a-t-il expliqué.
L’Arabie saoudite, monarchie régie par une version rigoriste de l'islam, est le seul pays au monde qui interdit aux femmes de prendre le volant. Elles doivent également obtenir l'accord d'un homme, un tuteur, pour travailler, voyager ou se marier.