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Autriche : le café interdit à l’extrême droite ouvre ses portes à tous après avoir reçu des menaces

Après seulement deux jours, la propriétaire d’un café de Vienne ayant interdit l’accès aux sympathisants d’extrême droite après les résultats du premier tour de la présidentielle, y a renoncé après avoir été insultée et menacée à plusieurs reprises.

Eva Trimmel a décidé qu’à partir du 25 avril, les partisans du Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ) n’étaient plus les bienvenus dans son café Fett und Zucker. Alors qu’elle s’attendait à une certaine réaction, elle a été choquée par l’agressivité de certains internautes et l’ampleur que l’affaire a prise.

«On me menace et cela me fait très peur», a-t-elle expliqué au journal Kurier en commentant sa décision de laisser tomber son idée initiale. D’après elle, sa «sécurité était au danger». En effet, les sympathisants du parti d'extrême droite, dont le candidat est arrivé en tête au premier tour de l'élection présidentielle autrichienne, l’ont par exemple taxée de nazie.

«C’est horrible ce qui m’arrive. Ces réactions sont disproportionnées», a-t-elle indiqué, en ajoutant qu’elle a été insultée et menacée à plusieurs reprises sur internet.

Bien que son message sur les réseaux sociaux indiquant la nouvelle politique du café a été salué par des milliers de gens et que de nombreuses personnes se sont rendus au Fett und Zucker pour exprimer leur soutien, Eva Trimmel a supprimé la page Facebook dédiée au café, rapporte thelocal.au. Selon les médias autrichiens, plusieurs partisans du FPÖ projettent de déposer une plainte pour discrimination.

L’extrême droite est arrivée très largement en tête au premier tour de l’élection présidentielle du 24 avril. Norbert Hofer, candidat du FPÖ, a récolté plus de 36% des voix, loin devant l'écologiste Alexander Van der Bellen (20,4%). Le second tour est prévu le 22 mai.