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Obama : un accord commercial entre le Royaume-Uni et les USA prendrait 10 ans en cas de Brexit

Le Brexit n’apporterait rien de bon au Royaume-Uni. Tel a été le message distillé par le Barack Obama à Londres. Si le pays sort de l’UE, il perdra beaucoup de l’influence conférée par son statut d’allié des Américains, a-t-il déclaré.

«Cela peut prendre cinq ans, dix ans avant que nous ne puissions décider quelque chose», a déclaré Barack Obama à la BBC en parlant du commerce entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni en cas de Brexit au terme de sa visite de trois jours au Grande-Bretagne, sa dernière en tant que président des Etats-Unis.

Le royaume «ne pourra pas négocier plus rapidement que l’UE», a prévenu le président américain, soulignant que son pays «comptait sur le Royaume-Uni en tant que partenaire dans bon nombre de questions».

Le Premier ministre britannique, David Cameron, était pour l’essentiel d’accord avec la plupart de ce qu’a expliqué. «C’est notre choix, pas celui de quelqu’un d’autre, le choix souverain du peuple britannique. Mais quand nous faisons ce choix, il vaut mieux écouter ce qu’en pensent nos amis», a-t-il déclaré.

Ce n’est pas la première fois que Barack Obama menace les Britanniques au cas où ils voteraient en faveur du Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l’UE, lors du référendum qui aura lieu le 23 juin. Au début de sa visite au Royaume-Uni, le locataire de la Maison Blanche avait déjà prédit que la Grande-Bretagne se retrouverait «tout au bout de la file d'attente» dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis, si le pays décidait de quitter l’Union européenne.

Le Brexit menace aussi le TTIP, le traité transatlantique de libre-échange, qui figure à l’agenda du président américain car c’est un accord qu’il aimerait bien conclure avant la fin de son deuxième et dernier mandat qui expirera à la fin de l’année. Le président américain veut supprimer des droits de douane et les barrières réglementaires entre l’UE et les Etats-Unis pour doper les échanges mais de nombreux pays Européens y sont de plus en plus hostiles, redoutant que le TTIP profite davantage aux entreprises américaines.