En mars, la branche norvégienne du PEN Club a attribué à l'ex-consultant de l'Agence de sécurité américaine (NSA), réfugié en Russie, le prix Ossietzky de la liberté d'expression, qui doit lui être remis le 18 novembre.
Lancée par un cabinet d'avocats à la demande d'Edward Snowden, cette procédure civile vise à obtenir une décision de justice préventive déclarant illégale une extradition de l'Américain vers les Etats-Unis, a expliqué PEN Norvège dans un communiqué.
«L'affaire n'a pas été examinée en justice»
L'Américain de 32 ans a été inculpé d'espionnage dans son pays après avoir révélé l'ampleur des programmes de surveillance de la NSA. Le ministère norvégien de la Justice, auquel s'adresse cette procédure, a dit ne pas l'avoir entamée pour l'instant. «Nous ne faisons de toute façon pas de commentaires sur les cas individuels ayant trait aux extraditions, a fortiori quand l'affaire n'a pas été examinée en justice», a déclaré Gunnar Johansen, porte-parole du ministère.
Considéré comme un «lanceur d'alerte» par certains et comme un «traître» par d'autres, Edward Snowden avait reçu une autre récompense norvégienne, le prix Bjornstjerne Bjornson, l'an dernier mais n'avait pu aller la chercher lui-même, faute de disposer des garanties nécessaires sur sa non-extradition vers les Etats-Unis.
Comme plusieurs fois au cours de ces dernières années, son nom a été proposée pour le prix Nobel de la paix qui sera décerné le 7 octobre prochain, en Norvège également.