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Un kamikaze de l'aéroport de Bruxelles y avait travaillé pendant cinq ans

Najim Laachraoui, l'un des deux djihadistes qui se sont fait exploser à l'aéroport de Bruxelles le 22 mars, y avait travaillé comme intérimaire jusqu'à fin 2012, quelques mois avant son départ pour la Syrie, selon la télévision flamande VTM.

Le jeune homme, qui a commis avec un autre kamikaze, Ibrahim el-Bakraoui, un attentat-suicide dans le hall d'entrée de l'aéroport de Bruxelles, y avait travaillé jusqu'à fin 2012. Il avait passé cinq années comme «intérimaire» d'une société active à l'aéroport, selon la chaîne privée VTM.

Il avait déjà été révélé que Najim Laachraoui avait effectué deux jobs d'été au Parlement européen à Bruxelles, en 2009 et 2010, «pour une entreprise de nettoyage», selon le PE.

Laachraoui, 24 ans, diplômé en électronique, est considéré comme l'artificier des attaques de l'aéroport et du métro de Bruxelles (32 morts), ainsi que des attentats de Paris de novembre dernier (130 morts).

Des traces de son ADN ont été retrouvées sur du matériel explosif dans la salle de concerts parisienne du Bataclan et au Stade de France ainsi que dans un appartement de la commune bruxelloise de Schaerbeek où ont été confectionnées des ceintures explosives utilisées par les kamikazes.

Il avait également loué l'une des planques du commando à Auvelais, près de Namur (sud de la Belgique) et est soupçonné d'avoir été en liaison téléphonique avec certains des assaillants du 13 novembre.

Selon le parquet fédéral belge, il avait gagné en février 2013 la Syrie, où il a rejoint les rangs de l'organisation Daesh, qui a revendiqué ces deux attentats.

Sa trace avait été retrouvée le 9 septembre 2015 : il avait été contrôlé dans une voiture à la frontière austro-hongroise, sous la fausse identité de Soufiane Kayal, avec notamment Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats de Paris.

La chaîne VTM affirme par ailleurs qu'une salle de prière clandestine a été découverte peu avant les attaques du 22 mars «dans les caves» de l'aéroport, où «du personnel radicalisé se retrouvait pour se réunir et prier secrètement». Elle avait été fermée par l'exploitant. Une liste «d'au moins 50 employés» jugés radicalisés et disposant d'un badge d'accès à l'aéroport a été établie, selon VTM.