International

La Russie, «un Bangladesh avec arsenal nucléaire», Moscou indignée des propos de Madeleine Albright

Madeleine Albright a qualifié la Russie de «Bangladesh avec un arsenal nucléaire». Or, pour le député russe Alexeï Pouchkov, les assertions de l'ancienne secrétaire d’Etat des Etats-Unis ne jouent plus aucun rôle dans la diplomatie internationale.

«Bangladesh avec un arsenal nucléaire» et «pays provoquant sans cesse pour ensuite se dire offensé», telles sont les opinions de Madeleine Albright sur la Russie, avant d'ajouter qu’il y en avait maintenant «ras-le-bol».

Pour l’actuel président de la commission des Affaires étrangères de la Douma, Alexeï Pouchkov, les remarques de Madeleine Albright n’ont pas vraiment d’importance dans la mesure où l’ancienne secrétaire d’Etat américaine ne joue plus aucun rôle dans jeu de la diplomatie mondiale contemporaine.

«"Un ras-le-bol", Albright ou pas, ça n’a pas d’importance. Les Etats-Unis et leurs conseillers se doivent de tenir compte de la Russie, et l’avis d’un secrétaire d’Etat oublié, peu s’en soucient», écrit sur son compte Twitter, Alexeï Pouchkov.

Lors d’une interview, Madeleine Albright a déclaré, en réponse à une question sur la Libye, dont la décision autorisant l’opération militaire a été prise par le Conseil de sécurité de l’ONU sans l’accord de la Russie : «ça me court sur le haricot qu’on essaie toujours de chercher des excuses à la Russie. C’est un pays qui provoque sans cesse, pour ensuite se dire offensé.»

L’ancienne secrétaire d’Etat américaine a également accusé le président russe, Vladimir Poutine, de «tout vouloir maintenir sous son contrôle», et d'avoir dans «dans ses mains les mauvaises cartes, mais avec lesquelles il joue très bien» pour éloigner l’OTAN «de la sphère d’influence [de l’Union européenne]».

Madeleine Albright a été la première femme secrétaire d'Etat des Etats-Unis de 1997 à 2001. Elle était l'une des personnalités politiques à soutenir la ligne dure de la politique étrangère des Etats-Unis.

Lire aussi : Diplomatie polonaise : la Russie est plus dangereuse que la menace de Daesh «non existentielle»