Alors que la route principale du trafic de haschisch en provenance d’Afrique du Nord traverse notamment le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, les combattants de Daesh contrôlent une partie des territoires placés sur ce chemin, par exemple le long du golfe de Syrte en Libye, explique le procureur italien Franco Roberti.
«La dépénalisation ou même la légalisation seraient, sans aucun doute, une arme contre les trafiquants parmi lesquels pourraient se trouver des terroristes qui gagnent ainsi de l’argent», a-t-il indiqué à l’agence Reuters
Le procureur a souligné que, selon les informations de l’ONU, le commerce de drogues, y compris le cannabis et ses dérivés, rapportait plus de 32 milliard d’euros à la criminalité organisée en Italie.
D’après un rapport de la société d’analyse et d’expertise IHS publié le 18 avril, le trafic de drogue financerait Daesh à hauteur de 7%.
Tandis que l'Italie n'a pas été touchée par des attaques terroristes, les djihadistes la menacent souvent dans leurs vidéos de propagande. Récemment, les services de renseignement italiens ont prévenu que l’Etat islamique prévoirait des attentats dans les boutiques souvenirs, les restaurants et les plages des stations balnéaires italiennes, espagnoles et françaises.