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Irak : 1 375 Irakiens, principalement des civils, ont péri en janvier

La campagne contre les combattants de l’Etat Islamique (EI) et la violence ont été les causes principales de la mort d’au moins 1 375 personnes, dont 790 civils, ont annoncé les Nations unies (ONU) le 1er février.

Au total, 1 375 iraquiens ont été tués et 2 240 autres blessés lors de combats, des actes terroristes et des violence qui ont émaillé le mois de janvier 2014. C’est ce qu’on retient de la lecture des données que la Mission d’assistance des Nations unies pour l’Irak (UNAMI), publiées le dimanche 1er février.

Cette agence a déclaré que 790 civils avaient péri lors du premier mois de 2015, dont 59 membres de la police civile. Quant au nombre de civils blessés, il s’élève à 1 469, dont 69 dans les forces de la police civile.

Ce bilan est plus lourd que celui de décembre 2014, où 680 civils irakiens ont perdu la vie tandis que 1 360 ont été blessés.

Parmi les victimes militaires, on dénombre 585 soldats de l’armées irakienne, qui a été mise sous une pression considérable par les combattants de l’EI qui sont parvenus à mettre la main sur de vastes régions du pays en 2014. Parmi les blessés pour le mois de janvier, on dénombre en outre 771 militaires irakiens.

C’est Bagdad, la capitale, qui a été la plus touchée avec des pertes civiles atteignant 1 014 personnes (256 tués et 758 blessés). L’UNAMI s’est basée sur les chiffres de la Direction de la santé à Anbar, qui montrent que jusqu’au 31 janvier inclus, le nombre des victimes civiles en province s’est élevé à 779 (195 tués et 584 blessés). Ce chiffre tient compte des 49 personnes tuées et des 375 blessés de Ramadi, comme des 146 morts et 209 blessés de Falloujah. A Diala, le bilan se chiffres à 114 morts et 49 blessés tandis qu’il est de 100 morts et de 52 blessés à Salah ad-Din. Enfin, la province de Ninive pleure 85 morts et 12 blessés alors que Kirkouk a dénombré 14 morts et six blessés.

D’autres observateurs irakiens ont cité des chiffres différents. Par exemple, Iraq Body Count (IBC) a mentionné un chiffre plus élevé de 1 431 victimes civiles.

Selon IBC, 17 049 civils ont été tués en Irak en 2014. En comparaison avec celui de 2013 (9 743), le bilan a presque doublé cette année, alors qu’en 2013 il était aussi deux fois plus élevé qu’en 2012 (4 622). Ces données ne prennent pas en compte le nombre de morts parmi les militaires.

L’UNAMI a noté dans son rapport qu’elle avait été « gênée dans la vérification du nombre exact des victimes dans les zones de conflit », alors que l’agence irakienne a déclaré avoir été informée du fait que de nombreuses victimes avaient péri à cause des effets collatéraux de la violence comme « l'exposition aux éléments, la pénurie d’eau, de provisions, de médicaments et de traitement médical ».

Pour ces raisons, l’UNAMI croit que les chiffre cités « doivent être considérés comme un minimum ».

De leur côté, les leaders irakiens ont exprimé leur préoccupation face au manque de soutien des Etats-Unis et de leurs alliés.

Le mois dernier, le président du parlement irakien Selim al-Jabouri a dit qu’il avait fait savoir au général retraité de la marine américaine John Allen que les Etats-Unis et leurs alliés arabes de la coalition contre l’EI ne faisaient pas assez pour aider l’Irak à combattre le groupement extrémiste. « Pour le moment, nous avons l’impression que le soutien international n’est pas très convaincant », a déclaré Selim al-Jabouri, avant d’ajouter« On voit occasionnellement des signes de participation, ça et là, mais cela ne suffit pas, compte tenu de la situation difficile que nous vivons ».