Si les autorités expliquent avoir eu connaissance du délit via quelqu'un qui a vu la diffusion, l’avocat de l’accusée assure de son côté que cette dernière nie «catégoriquement» les faits.
Toutefois, Marina Lonina est accusée d’avoir filmé et diffusé sur Periscope une agression sexuelle qui se serait déroulée le 27 février dans la ville de Columbus.
Les accusations se portent également sur le petit ami de Lonina, Raymond Gates qui aurait, lui, perpétré l’agression. On ignore encore comment il compte plaider.
Le couple devra répondre des chefs de viol, de kidnapping, d’agression sexuelle et de relations sexuelles impliquant une mineure.
Si les règles d’utilisation de Periscope stipulent que tout contenu explicite est banni, il ne s’agit cependant pas de la première fois que l’application est accusée d’être liée à une infraction.
Plus tôt en avril, la police de Londres était intervenue pour une bagarre entre deux gangs rivaux qui avait été organisée via l’application.
D’autres cas avaient été rapportés comme par exemple l’arrestation d’adolescents qui avaient diffusé un streaming d’eux en train de dérober un van dans l’Utah, une femme qui s’était filmée en train de conduire en état d’ivresse, ou encore un meurtrier qui diffusait des vidéos live de lui-même depuis sa prison aux Etats-Unis, avant de voir son smartphone confisqué par les policiers.
Depuis son lancement en 2015, l’application Periscope a déjà hébergé plus de 100 millions de diffusions en streaming.
Et pour le docteur Joss Wright, de l’institut de recherche universitaire Oxford Internet Institute, le live streaming est en quelque sorte victime de son succès : «le volume de contenu qui est créé et mis en ligne chaque jour est bien trop grand pour être régulé manuellement et les systèmes automatiques sont simplement trop imprécis pour être efficaces», explique-t-il à la BBC.
Il estime par ailleurs qu’«il n’y a presqu’aucun moyen d’empêcher du contenu comme celui-là d’être mis en ligne et partagé si les gens veulent le faire». «Internet a sans aucun doute empiré le cas de la victime présumée. Mais comme avec les crimes du monde réel, la prévention n’est pas toujours possible», conclut Joss Wright.