Mark Rutte, le chef du gouvernement néerlandais, a déclaré le 13 avril au parlement qu’il allait soumettre à discussion à la Haye l’accord d’association entre l’Ukraine et l’UE. Il veut que les pays membres prennent en compte les résultats du référendum où 61 % des Néerlandais ont voté contre une telle association.
«Si nous ne pouvons pas le faire, nous proposerons de ne pas adopter l’accord», a déclaré Mark Rutte, cité par Reuters.
Au regard de la complexité d’un tel processus, les 27 autres Etats ayant déjà ratifié cet accord, le Premier ministre précise que ces négociations prendront du temps mais qu’il espère réussir avant juin.
«Il s’agit là d’un processus complexe et d’un tout nouveau phénomène, qui ne s’était jamais produit jusqu’à présent. Cela pourrait encore prendre du temps. C’est tout ce que je peux en dire pour le moment», a-t-il conclu le 13 avril lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
L’accord d’association Ukraine-UE est entré en vigueur à titre provisoire le 1er janvier 2016. Sa première version avait été négociée entre 2007 à 2012 pour remplacer l'accord de partenariat et de coopération (APC) qui définissait les relations entre l'Ukraine et l'UE depuis 1998.
L’accord prévoit une coopération avancée dans différents secteurs, dont la politique extérieure, la politique énergétique et nucléaire, les domaines légal et judiciaire, et la création d'une zone de libre-échange, incluant la mise en place de normes communes.