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Des manifestants ont saccagé le bureau du président macédonien (PHOTOS, VIDEO)

Suite à la décision du président d’amnistier tous les politiciens visés par une enquête, des milliers de personnes sont sorties dans les rues de Skopje, la capitale de la Macédoine, pour réclamer son départ. Des heurts violents ont éclaté.

Des centaines des manifestants ont attaqué le bureau du président Gjorge Ivanov à Skopje. Les militants ont lancé des projectiles, notamment des œufs et des pierres, sur le bâtiment présidentiel, en brisant les fenêtres et les portes. D’après les témoignages, plusieurs militants sont entrés dans le bâtiment et en ont retiré des chaises et d’autres meubles.

Selon les médias macédoniens, au moins deux personnes auraient été blessées lors des affrontements avec les forces de l'ordre. Au moins un journaliste a été blessé, rapportent les autorités locales.

D’autres bâtiments administratifs, notamment celui du ministère de la Justice, ont également été endommagés.

La police de Skopje a confirmé l’arrestation de 12 personnes.

Ces manifestations ont été organisées par des associations civiles et des partis d’opposition. Ils ont déjà annoncé la poursuite du mouvement au cours des prochains jours.

Le 12 avril Gjorge Ivanov a soudainement amnistié tous les politiciens visés par une enquête, dont la plupart sont des membres des partis au pouvoir, indique le site Balkan Insight. «J’ai décidé d’utiliser mon droit constitutionnel pour aider à surmonter la crise politiques», a-t-il déclaré, en ajoutant que cette crise avait été «imposée de l’extérieur».

Plus tôt, le parquet macédonien avait ouvert des enquêtes sur quelques anciens-ministres et hauts responsables du pays, qui sont soupçonnés, notamment, de fraude électorale, d’avoir torturé leurs opposants politiques et détruit illégalement du matériel de surveillance policier.

«Cette décision [du président] représente une violation classique du système juridique du pays», a déclaré le leader du Parti social-démocrate (SDSM) Zoran Zaev, en appelant les Macédoniens à participer aux protestations. D’après lui, l’opposition pourrait soulever la question de la destitution du président devant le Parlement.