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Elections législatives en Syrie : la communauté internationale reste partagée

Alors que le pays tient son premier scrutin depuis 2012, l’avis de la communauté internationale sur cette question est loin d’être homogène. Si Moscou exprime son soutien au désir de Damas de stabiliser la situation, l'Occident se montre sceptique.

Mercredi 13 avril

Berlin ne reconnaît pas non plus la légitimité des élections législatives syriennes. «Le gouvernement de l’Allemagne ne reconnaîtra pas les résultats de ces élections… Dans la situation où se trouve le pays, il est impossible de tenir des élections libres et équitables», a déclaré le représentant officiel du ministère allemand des Affaires étrangères, Martin Schaefer.

Pour Washington, ce scrutin ne reflète pas «la volonté du peuple». Le porte-parole du département d’Etat américain, Mark Toner, a déclaré que les Etats-Unis estiment que ces «élections ne sont pas légitimes». «Tenir des élections législatives aujourd’hui, vu les circonstances et les conditions actuelles dans le pays, c’est une décision prématurée qui ne représente pas le peuple syrien», a-t-il indiqué.

Les autorités françaises dénoncent pour leur part un scrutin organisé par Damas, le jugeant «fictif». Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, a déclaré que cette «élection organisée par le régime» constituait une «honte». Il a également affirmé qu’elle «avait lieu sans campagne électorale, sous l’égide d’un régime oppressif et sans observateurs internationaux».

Moscou soutient les élections législatives en Syrie, soulignant leur importance pour le pays. «Aujourd'hui des élections législatives ont lieu en Syrie. 3 500 candidats, répartis sur 13 des 15 provinces du pays – celles de Racca et d’Idleb sont contrôlées par les terroristes – se disputent les voix des électeurs qui peuvent se rendre dans plus de 7 000 de bureaux de vote. Concernant ce qui se passe en Syrie, ces élections sont un facteur important pour la stabilisation de la situation dans le pays», a écrit la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

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