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«C’est parti !» Ce qu’il faut savoir du premier homme à être allé dans l’espace

Le 12 avril 1961, Youri Gagarine s’envolait dans l’espace au cours de la mission Vostok 1 dans le cadre du programme spatial soviétique. Pour les 55 ans de ce premier voyage spatial, RT France revient sur l'événement.

La route vers l’espace

Youri Gagarine, né en 1934 dans le Nord-Ouest de la Russie, est le troisième enfant d’un père charpentier et d’une mère laitière.

A Saratov, dans la ville où il a fait ses études de mécanique agricole, il adhère à un club de pilotage amateur. Dès son premier vol, il veut devenir pilote. En octobre 1955, il décide de franchir le pas et abandonne ses études pour rentrer comme cadet dans une école de pilotage militaire.

En juin 1959, les responsables du programme spatial soviétique ont décidé de recruter leurs futurs cosmonautes parmi les pilotes de l'armée de l'air. Youri Gagarine a franchi toutes les étapes du processus de sélection et, deux ans plus tard, il est envoyé dans l’espace à bord du vaisseau Vostok.

Le vol vers l’espace

Le vol Vostok 1 est lancé depuis le cosmodrome de Baïkonour, site aujourd'hui situé au Kazakhstan, mais qui faisait à l'époque partie du territoire de l'Union soviétique.

Le matin du vol, suivant une superstition commune chez les pilotes soviétiques, Youri Gagarine ne s'est pas rasé. Le cosmonaute déclarera plus tard : «Bien sûr que j’étais nerveux, seul un robot ne l’aurait pas été à un tel moment et dans une telle situation.»

Au moment du départ, le pouls de Youri Gagarine serait passé brutalement de 64 à 157 battements par minute, et juste avant le décollage, il s’est exclamé : «C’est parti !» 

Youri Gagarine, «le symbole de l’exploration spatiale»

Pour l’astronaute français Thomas Pesquet, interrogé par RT, Youri Gagarine est «le symbole de l’exploration spatiale».

Thomas Pesquet avoue qu’il aurait «bien aimé le rencontrer (…) pour comprendre les émotions qu’il a dû ressentir en observant la Terre et l’espace par les trois hublots de son vaisseau Vostok et quand il a déclenché son siège éjectable à 7 000 mètres d’altitude pour revenir sur Terre».

«L’homme [Youri Gagarine] symbolise aussi toute une équipe russe, qui a permis à un rêve de devenir réalité», explique l’astronaute français. «Il est le héros international incontesté et incontestable des temps modernes», ajoute-t-il.

«Cinquante-cinq après, je suis fier d'être un descendant de Youri et je m'efforcerai de continuer tout au long de ma carrière l'œuvre d'explorateur de l'Espace qu'il a commencée», a ainsi conclu Thomas Pesquet.