«Des antiquités venant de Syrie et d’Irak sont exportées par les terroristes, principalement depuis la Turquie. Le centre principal de la contrebande des objets appartenant à l’héritage culturel mondial est la ville turque de Gaziantep (située à proximité de la Syrie) où les marchandises volées sont illégalement vendues aux enchères mais aussi via un réseau de boutique d’antiquités dans le marché local de Bakircilar Çarsisi», indique notamment sa lettre, rendue publique le 6 mars.
Selon Vitali Tchourkine, environ 100 000 sites culturels d’importance globale sont pour le moment sous le contrôle de Daesh, notamment 4 500 sites archéologiques, dont neuf figurent parmi les monuments classés par l’UNESCO. L’envoyé russe affirme aussi que les profits du commerce illégal d’antiquités et de valeurs archéologiques atteignent de 150 à 200 millions de dollars par an.
Vitali Tchourkine affirme que de nouveaux centres de contrebande apparaissent à la frontière turco-syrienne. «Des artéfacts contrefaits (bijoux, monnaies) arrivent dans les villes turques d’Izmir, de Mersin et d’Antalya où des représentants des groupes criminels internationaux produisent de faux documents sur l’origine des antiquités».
Des ventes de ces marchandises sont aussi effectuées sur des sites de ventes aux enchères en ligne tels que eBay ou vauctions.com, ancients.info, vcoins.com, trocadero.com et auctionata.com.
Le diplomate a révélé que les contrebandiers utilisaient des mesures secrètes pour dissimuler leur identité et leur véritable localisation.