«L’Autriche et la Russie possèdent une longue histoire en termes de relations mais, malheureusement, à cause de la situation en Europe, il était ces dernières années impossible d’inviter monsieur le général en Autriche. Nous ressentons une certaine culpabilité. J’espère qu’avec notre aide, la situation pourra s’améliorer et que, dans les années à venir, nous assisterons à votre visite», a déclaré le lieutenant général autrichien Othmar Commenda lors d’une conversation à Moscou avec son homologue russe Valeri Guerassimov, le 6 avril.
Il a également souligné que l’une des raisons pour lesquelles il était venu à Moscou découlait de la volonté de ne pas suivre les prescriptions de certains pays. «Je ne respecterai pas d’instructions ou n’obéirai à personne me disant avec qui je peux parler ou pas», a-t-il poursuivi.
Othmar Commenda est arrivé à Moscou au sein d’une délégation gouvernementale autrichienne. Depuis le 26 octobre 1955, l’Autriche dispose du statut de pays neutre et les membres de cette délégation essaient de trouver un accord avec la Russie sur les questions ukrainienne, syrienne et énergétique.
D’après le commandement général de l'armée autrichienne, le gouvernement autrichien voit les changements qui se produisent dans le monde et comprend que ce n'est qu'«ensemble» qu'il sera possible de résoudre ces défis et les problèmes internationaux.
«L’Autriche et la Russie sont plus proches que les autres grandes puissances de notre monde. Aussi, nous sommes prêts à travailler ensemble, à coopérer dans les domaines où cela a du sens», a souligné l'officier supérieur autrichien.
La rencontre des chefs d'état-major russe et autrichien n’est pas la seule à l’ordre du jour. Plus tard dans la journée, le chef de la délégation arrivée de Vienne, le président autrichien Heinz Fischer, rencontrera Vladimir Poutine et le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev.
En ce qui concerne la Russie, Valeri Guerassimov a remercié son homologue autrichien pour son intention d’inviter la Russie en Autriche et a consenti à accroître la coopération entre les deux pays en proposant d’échanger leurs «estimations de la menace terroriste dans le monde en relation avec la crise migratoire».