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Danemark : malgré la loi sur la confiscation des biens des réfugiés, les autorités n’ont rien pris

La loi controversée sur la confiscation des biens des immigrés, qui a été comparée aux répressions nazies, est entrée en vigueur il y a deux mois, mais les autorités danoises ne l’appliquent pas, selon les médias du pays.

A partir du 5 février, la police du Danemark a reçu le droit de priver les demandeurs d’asile de leurs bijoux et autres objets de valeur si leur somme est supérieure à 10 000 couronnes (près de 1 350 euros). L’argent ainsi prélevé doit être alloué aux sommes investies pour l’accueil des réfugiés.

Mais en deux mois, cette loi n’a jamais été utilisée, indique le site The Local. Ainsi, d’après les médias danois, opposants et partisans de cette loi contestée avaient raison. Les premiers, car ils avaient prévu que les fonds collectés seraient dérisoires ; et les seconds, qui reprochaient au texte d’envoyer un signal négatif de leur pays au migrants, aussi, car il y aurait cette année moins de demandes d’asile déposées au Danemark qu’en Suède.

«J’ai toujours pensé que son utilisation par la police serait très limitée», a expliqué aux journalistes Claus Oxfeldt, le président du syndicat de la police danoise.

Vivement critiqué à l'étranger, voire même parfois assimilé à la spoliation des juifs durant la Seconde Guerre mondiale, ce projet de loi a été révisé à deux reprises par la ministre de l'Immigration et de l'Intégration, Inger Stojberg qui l'a défendu bec et ongles. Il autorise notamment les policiers à «saisir des biens que les demandeurs d'asile apportent avec eux afin de couvrir leurs besoins en alimentation et en hébergement».

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