«Ils croyaient que j’étais présent lors de l’attaque à Zaventem. J’ai immédiatement dit à la police que je ne pouvais pas être là à ce moment-là, pour la simple raison que j’étais chez moi. Ils pouvaient très bien vérifier cela. J’avais des preuves. Mais personne ne m’écoutait. J’étais le coupable idéal», peut-on lire sur DH.be.
Fayçal Cheffou prétend que la police aurait continué à faire comme s'il était effectivement le troisième homme de l'aéroport de Zaventem pour rassurer la population et montrer que la situation était sous contrôle. Il était déjà connu des services de police qui le suspectaient de recruter «des personnes du parc Maximilien pour intégrer des organisations extrémistes».
«Je suis aujourd’hui menacé de mort»
La police a d’abord eu du mal à appréhender le troisième suspect de l’aéroport. Elle ne disposait pour l’identifier que d’un cliché imprimé à partir des caméras de surveillance du bâtiment. Fayçal Cheffou a finalement pu être arrêté grâce à un signalement plus précis donné par un chauffeur de taxi qui pensait avoir reconnu le terroriste.
«La police belge travaille sur ce dossier en collaboration avec des collègues français et marocains. Ces derniers n’ont pas vraiment une manière amicale d’interroger. Au poste de police, ils m’ont complètement déshabillé. J’ai aussi reçu des coups», décrit Fayçal Cheffou. Il explique avoir subi des dommages irréversibles : «Je ne suis pas encore tout à fait blanchi. À cause de ça, je suis aujourd’hui menacé de mort. J’ai aussi une vie et une famille ! Imaginez donc ce que ma mère, mes sœurs et moi vivons actuellement».
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