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«La poignée de main fait partie de notre culture», martèle la présidente de la Confédération suisse

Après que des élèves musulmans ont été dispensés de serrer la main de leur enseignante à cause de leur religion dans le canton de Bâle, Simonetta Sommaruga, ministre suisse socialiste de la Justice et la Police, s'est insurgée contre cette décision.

«Ca ne va pas du tout lorsqu'un enfant ne serre pas la main d'un enseignant», a déclaré Simonetta Sommaruga, le 4 avril, à la télévision alémanique. «La poignée de main fait partie de notre culture et le refus des deux élèves ne peut pas être accepté au nom de la liberté de croyance», a ajouté la ministre en charge de la justice et de la police au plan fédéral.

Dans la journée, la directrice de l'Instruction publique du canton de Bâle-Campagne, Monica Gschwind, avait indiqué que l'école secondaire avait adopté «pour l'instant une solution pragmatique» en vue d'assurer un bon fonctionnement de l'enseignement.

Mais la directrice a précisé : «Il ne s'agit pas d'une solution durable. Les règles doivent être les mêmes pour tous les élèves».

Cette dispense accordée par l'école secondaire de Therwil a fait les gros titres en Suisse alémanique. Deux élèves musulmans ont pu renoncer à la poignée de main, habituelle dans cet établissement, pour saluer le personnel enseignant. Ils refusent de toucher les femmes pour des raisons religieuses.

La Fédération des organisations islamiques de Suisse (FOIS) a pourtant indiqué le 4 avril qu'une poignée de mains entre un homme et une femme était «théologiquement permise».

Le canton n'a, pour sa part, pas encore émis de recommandation officielle sur cette thématique.