«Sans la moindre enquête, il condamne publiquement l'action de la police», s'indigne le Sypol, l'un des principaux syndicats belges. Il n'est pas le seul : le SNPS, autre syndicat, fulmine lui aussi contre la «stigmatisation d'un certain policier et par là de tout son corps, (ce qui) dépasse toutes les frontières de la décence», selon les mots de Mario Thys, président provincial du syndicat.
Les forces de l'ordre avaient interpellé samedi des dizaines de manifestants d'extrême gauche dans la capitale, contre l'avis d'Yvan Mayeur. Furieux de ces interventions qu'il juge excessives, ce dernier a déclaré lundi dans différents journaux qu'il allait interroger le chef de la police au sujet de ces arrestations.
Le Sypol n'exclut pas d'introduire une plainte contre le bourgmestre, comme il l'avait déjà pu le faire après la manifestation nationale du 6 novembre 2014.
«Que le bourgmestre veuille jouer à de petits jeux politiques et régler ses comptes avec d'autres partis est son problème, mais s'attaquer continuellement au travail de la police et poursuivre chaque fonctionnaire de l'institution, cela va trop loin», estime le Sypol.
Le SNPS se dit «scandalisé» des «responsables politiques qui abandonnent leurs propres responsabilités à la police».