«Arrêter les guerres, pas les gens !», «Aucun migrant n'est illégal !», «Idomeni [camp de réfugiés en Grèce] n'est pas seul !», «Ouvrez les frontières !», «A bas la forteresse !», pouvait-on lire sur les panneaux des manifestants, qui ont répondu à l'appel de collectifs italiens de soutien aux réfugiés.
Les manifestants, environ 500 selon la police et le double selon les organisateurs, s'étaient donné rendez-vous au Col de Brenner, point de passage entre les régions italienne du Haut-Adige et autrichienne du Tyrol, à quelque 1 300 mètres d'altitude.
Ce poste-frontière doit être équipé prochainement d'un dispositif de contrôle militarisé pour prévenir une éventuelle hausse des flux migratoires illégaux, selon les annonces du gouvernement autrichien.
Le mot «Welcome» a été peint sur le panneau marquant l'entrée en Autriche, pays qui a durci sa politique d'accueil des demandeurs d'asile après avoir été parmi les plus sollicités par les migrants lors de la crise migratoire de 2015.
Un porte-parole de la police autrichienne a indiqué que les forces de l'ordre avaient fait usage de spray au poivre pour repousser un groupe de manifestants qui tentait de forcer un cordon policier. Selon la même source, des policiers ont essuyé des jets de pierres et de bouteilles, et des heurts se sont produits avec des manifestants qui bloquaient la voie ferrée. Deux agents ont été légèrement blessés et un manifestant arrêté, selon la police.
Dans une interview au quotidien allemand Die Welt samedi, le ministre de la Défense autrichien Hans-Peter Doskozil a réitéré la volonté de Vienne de mettre en place des contrôles massifs, avec la participation de soldats, au niveau du Col de Brenner.