Le cabinet panaméen Mossack Fonseca, géant spécialisé dans la domiciliation de sociétés offshore, a subi une gigantesque fuite de documents confidentiels, dévoilés par 107 journaux de 76 pays, coordonnés par le Consortium international des journalistes d’investigation.
D'après le site PanamaPapers où les documents sont révélés, des personnalités très diverses sont concernées. Les documents révéleraient ainsi les avoirs offshore de 12 chefs d'Etat, dont le roi d'Arabie saoudite, le président ukrainien, le Premier ministre islandais ou encore le Premier ministre pakistanais. Des stars du football comme Lionel Messi ou Michel Platini seraient aussi concernées.
128 autres hommes politiques et hauts fonctionnaires de différents pays sont également éclaboussés, de même que 29 des 500 personnalités les plus riches de la planète (selon le célèbre classement du magazine Forbes).
Au total ce sont plus de 214 000 entités offshore administrées par le cabinet panaméen qui sont révélées au grand jour.
Le site explique aussi que des «associés du président de la Russie Vladimir Poutine» auraient été identifiés pour avoir supposément créé des sociétés-fictives.
Selon le journal Le Monde, qui fait partie des 107 journaux à révéler l'information d'abord divulguée par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung (SZ), il s'agit de «la fuite de données la plus massive de l’histoire du journalisme». En effet, le nombre de «Panama papers» représente plus que les documents collectés ensemble par Wikileaks, Lux Leaks et Swiss Leaks.
Les fichiers viennent du cabinet Mossack Fonseca, géant spécialisé dans la domiciliation de sociétés offshore. Ils s'étendent sur une période allant de 1977 et 2015. Ils sont présentés sous formes d'emails, de fichiers pdf, de photos et d'extraits de la base de données de la firme du Panama.
Le pays est réputé pour être un centre financier parmi les plus opaques au monde et une plaque tournante du blanchiment d'argent.
SZ affirme avoir reçu les documents de la firme, il y a un an, d'une source anonyme qui «ne voulait ni une compensation financière ni rien d'autre en retour».
D'autres documents ont ensuite été obtenus grâce à une enquête qui aurait rassemblé «400 journalistes de plus de 100 journaux», écrit le journal allemand.
Détails à suivre...