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«Dites à ma famille et à mon pays que je les aime» : derniers mots du soldat russe encerclé par l’EI

Des médias russes ont diffusé les dernières paroles que l’officier des Forces spéciales russes mort en Syrie en mars aurait prononcé avant de diriger un bombardement aérien sur sa position, alors qu’il était entouré par les djihadistes.

En réalisant qu’il lui restait peu de munitions et qu’il se trouvait encerclé par les terroristes, Alexandre Prokhorenko, 25 ans, a choisi de mourir plutôt que de tomber aux mains de Daesh.

«Ils sont proches, je suis encerclé, c’est peut-être la fin, dites à ma famille que je les aime tendrement», a-t-il précisé à son commandant quelques secondes avant de demander une attaque aérienne sur sa position. Cependant, comme le révèle son entretien radio, publié dans des médias russes, le commandant avait dans un premier temps refusé cette demande, appelant l’officier russe à tenter de se mettre à couvert.

Les amis d’Alexandre Prokhorenko expliquent sa décision par le caractère du jeune homme. Il n’a jamais cédé devant les obstacles et n’avait peur de rien. Son camarade de classe a confié aux journalistes que l’officier qui a terminé l’Académie militaire de la Défense aérienne des forces aériennes russes avec d’excellentes notes, a toujours voulu accomplir un acte de courage, donner du sens à sa vie, à ses actions.

Son vœu s’est apparemment accompli, mais il en a payé de sa vie. Dans ses dernières paroles prononcées à son commandant, il a évoqué plusieurs fois sa famille et l’amour qu’il éprouvé envers elle et son pays.

En faisant preuve d’un courage exceptionnel, le jeune homme a insisté pour que l’attaque aérienne soit menée. «Je ne veux pas qu’ils [les terroristes] me bafouent, moi et mon uniforme. Je veux mourir avec dignité et que tous ces salauds meurent avec moi. S’il vous plait, c’est ma dernière volonté, lancez l’attaque aérienne. De toute façon, ils vont me tuer», a-t-il imploré.

Après avoir confirmé sa demande une dernière fois, il s’est adressé au commandant pour lui demander de prendre soin de sa famille et venger sa mort. «C’est la fin, commandant, je vous remercie. Dites à ma famille et à mon pays que je les aime. Dites-leur que j’ai été courageux et que je me suis battu jusqu’à ce que je n’en puisse plus», a-t-il conclu.

Le 24 mars, les forces russes ont annoncé officiellement la mort en Syrie du jeune officier, chargé de marquer les cibles terroristes au sol pour aiguiller les avions de chasse. Alexandre Prokhorenko doit recevoir la distinction de Héros de la Russie à titre posthume, la récompense militaire la plus prestigieuse du pays.