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Moscou appelle à enquêter sur des présumés meurtres de réfugiés à la frontière turco-syrienne

Les responsables de tirs sur des réfugiés à la frontière entre la Turquie et la Syrie doivent être traduits en justice, a déclaré Moscou suite à de récentes allégations pointant Ankara du doigt. L’UE compte aussi soulever le problème.

«Nous voyons des informations dans les médias concernant une affaire que nous traiterons avec le plus grand sérieux», a déclaré le responsable des droits de l’Homme du ministère russe des Affaires étrangères, Konstantin Dolgov. «Si ces données sont confirmées, une enquête très approfondie, probablement internationale, sera ouverte pour porter devant la justice les responsables de ces crimes», a-t-il ajouté.

Cette déclaration du responsable russe intervient après des critiques émanant de la Commission européenne, qui a annoncé qu’elle soumettrait cette question lors des négociations avec Ankara. La porte-parole de la Commission européenne, Natasha Berto, a exprimé sa profonde inquiétude ce jeudi 31 mars.

Ces commentaires suivent l’article préoccupant du quotidien britannique The Times qui a découvert que des réfugiés fuyant la guerre en Syrie, sans armes, avaient été tués de sang-froid. 16 adultes et trois enfants auraient été abattus par des garde-frontières turcs lorsqu’ils essayaient de fuir vers la Turquie.

Selon The Times, un homme et son enfant ont été tués le 6 février du côté Est de la frontière. Le 5 mars, deux autres réfugiés ont été tués du côté Ouest.

Un contrebandier syrien, basé en Turquie, affirme que le bilan humain serait même plus important. Selon lui, ceux qui franchissent la frontière sont au courant qu’ils peuvent être soit tués, soit enlevés, mais cela ne les empêche pas de continuer à le faire.

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