Le NUT (National Union of Teachers), principal syndicat d'enseignants britanniques, dénonce les orientations actuelles qui encouragent «la suprématie culturelle» aux dépens des «droits de l'homme». Selon une directive du gouvernement qui vise à lutter contre l'extrémisme, les écoliers doivent suivre un enseignement qui aborde la citoyenneté britannique et qui promeut la tolérance religieuse.
Cependant pour les dirigeants syndicaux, l'enseignement de ces thématiques est humiliant dans un pays où les écoles multiculturelles sont légions. Pour marquer leur opposition contre cette directive gouvernementale, les délégués du mouvement syndical ont adopté une motion lors de la conférence annuelle de leur organisation à Brighton (sud de Londres) dimanche 28 mars.
La motion adoptée affirme que les migrants apportent une «énorme contribution économique, politique et sociale dans le pays et que les services publics et les entreprises seraient «face à de graves difficultés» sans eux. «Nous devons lutter pour rejeter cette notion de valeurs britanniques, et se battre pour les notions de valeurs humaines et de droits de l'homme. Nous devons nous être unis avec les communautés pour faire tomber les barrières, faire tomber les frontières, et dire non à l'islamophobie, non à l'antisémitisme, non au fascisme et à toute forme de racisme» a déclaré Christopher Denson, un représentant du NUT de Coventry.
Le syndicat a accepté de «recueillir et rassembler» du matériel didactique sur les migrants et les réfugiés afin de les utiliser dans les salles de classe et de produire. Un guide destiné à l'accueil des enfants réfugiés dans les écoles sera également produit par le NUT.