International

Le Japon installe une base militaire à proximité d'îles revendiquées par la Chine

Le Japon a décidé, lundi 28 mars, de mettre en service une station radar en mer de Chine du Sud à proximité de Taiwan, afin d'améliorer le renseignement autour de ses îles, revendiquées par Pékin.

La nouvelle base militaire de Yonaguni est située à l’extrême ouest d'un chapelet d'îles japonaises dans la mer de Chine du sud, à 150 kilomètres au sud des îles Senkaku, nommées Diaoyu en Chine.

«Jusqu'à hier, il n'y avait pas d'unité d'observation côtière à l'ouest de l'île principale d'Okinawa. Il y avait un vide que nous avions besoin de remplir», a déclaré Daigo Shiomitsu, lieutenant-colonel à la tête de cette base militaire. «Cela signifie que nous pouvons veiller sur le territoire entourant le Japon et répondre à toutes les situations», a-t-il en outre ajouté.

Cette opération a soulevé une vague d'inquiétudes, non seulement en Chine mais aussi dans les pays situés à proximité de ces territoires. Les Philippines, le Vietnam, la Malaisie, Taiwan et Brunei sont directement concernés par cette décision du Japon en raison des nombreux territoires situés non loin de cette zone et dont ils revendiquent l'appartenance. 

Ce déploiement s'inscrit dans une opération militaire plus large le long de l'archipel japonais qui s'étend sur 1400 km. Au cours des cinq prochaines années, le Japon va augmenter sa force d'autodéfense en mer de Chine orientale d'environ un cinquième pour la porter à près de 10 000 personnes. Le but affiché de Tokyo est, entre autres, de limiter l'expansion de Pékin en mer de Chine, vitale et stratégique en raison de ses richesses halieutiques et de ses hydrocarbures. 

En 2013, un navire de guerre chinois a brusquement coupé la route au croiseur lance-missiles américain Cowpens, qui a dû virer de bord en catastrophe pour éviter une collision en mer de Chine. Depuis, les tensions entre Pékin et Tokyo (et ses alliés) restent particulièrement vives.