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Royaume-Uni: un père privé du droit d’emmener son fils à l’église parce que sa mère est musulmane

Un père, né au Royaume-Uni de parents pakistanais, s'est vu retirer le droit d’emmener son fils à l’église, après que la mère de l’enfant, de confession musulmane, a obtenu du juge que l’enfant ne fréquente aucun lieu catholique.

Le père, un musulman non-pratiquant, né au Royaume-Uni de parents pakistanais, qui s’est rapproché de la communauté chrétienne après son divorce d'avec la mère de l’enfant, a été averti que la garde de son fils, âgé de neuf ans, lui serait retirée s’il tentait de l’emmener à l’église ou à toute autre sorte d'événements catholiques.

Selon la décision du juge, le père doit également donner à son fils uniquement de la nourriture Halal et conforter l’enfant dans la fait qu’il «vit selon les règles d'un bon musulman».

«Ce juge a simplement eu peur d’être traité d’islamophobe», a fait savoir le père, dont l’identité ne peut être révélée pour des raisons judiciaires. «Je veux que mon fils ait une vie équilibrée dans laquelle il puisse être exposé à différentes confessions pour qu’il se fasse sa propre idée de la religion qu’il décidera de choisir».

Le père, qui a divorcé de la mère de l’enfant en 2013, a également expliqué que son ex-femme, qui élève le garçon dans la foi musulmane, avait déclaré que leur fils pourrait «devenir confus» s’il était soumis à d’autres religions.

Mais pour le père de l’enfant, son fils a été endoctriné. «Il me dit déjà que je suis un homme mauvais parce que je ne pratique pas la religion musulmane», a confié le père. «J’ai le cœur brisé […] et je suis terrifié à l’idée qu’un jour il cesse de vouloir me voir à cause de son endoctrinement», a-t-il ajouté.

La communauté chrétienne et des experts juridiques ont rapidement réagi à cette affaire en exprimant leur indignation devant cette décision. Andréa Williams, avocate du Centre juridique chrétien et membre du synode général de l’église d’Angleterre, a qualifié cette décision comme «se pliant à l’Islam».

«Le système judiciaire se comporte comme s’il avait peur de contrarier l’Islam, et de ce fait, montre un empressement à étouffer la foi chrétienne et à punir ceux qui la pratiquent», a souligné Maître Williams. «Ce ne se serait pas arrivé dans l’autre sens», a-t-elle ajouté. «Si un parent de foi chrétienne avait voulu empêcher son enfant de se rendre dans une mosquée, il y aurait eu un scandale général et on aurait crié à l’islamophobie».

Simon Calvert, de l’institut chrétien, ajoute qu’il convient de s’interroger pour savoir si «la cour aurait agi de manière identique à l’égard d’une autre religion».