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Lavrov : les Serbes ne sont pas les seuls coupables des crimes de guerre en ex-Yougoslavie

Sergueï Lavrov, a déclaré, le 25 mars, que le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) entretenait le mythe selon lequel les Serbes étaient les uniques coupables des crimes de guerre commis en ex-Yougoslavie.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a commenté le verdict du TPIY qui a condamné, le 24 mars, l’ancien chef politique des Serbes de Bosnie à 40 ans de détention pour «crimes contre l’humanité», suite aux événements tragiques qui se sont déroulé à Srebrenica en 1995.

«Il est impossible de ne pas prêter attention à la date étrange qui a été choisie pour la prononciation du jugement, qui est celle du jour de l’exécution d’un autre crime, au regard duquel le TPIY a cessé d'enquêter, et qui correspond au début des bombardements de l’ex-Yougoslavie par la coalition armée de l’OTAN», a fait remarquer Sergueï Lavrov.

«La guerre civile en ex-Yougoslavie dans les années 1990 et les bombardements de l’OTAN constituent une page tragique de l’histoire mondiale. Il est difficile de s’imaginer que les crimes de cette guerre n’ont été commis que d’un côté», a ajouté le ministre russe avant de souligner que le TPIY continuait de créer le mythe que la responsabilité [de ces crimes] repose uniquement sur le peuple serbe.

Le chef de la diplomatie russe a également estimé qu’il aurait été plus judicieux d'allouer l'argent dépensé pour le tribunal international au processus de paix dans les pays de l’ex-Yougoslavie.

Le ministère russe des Affaires étrangère a aussi rappelé qu’en soutenant la création du TPIY en 1993, la Russie avait aussitôt déclaré que le tribunal ne devrait pas devenir un lieu de «règlement de comptes».

«Il ne faut pas oublier que le TPIY, dans sa fonction de tribunal ad hoc, c'est-à-dire provisoire en tant qu’institution, existe depuis plus de 20 ans déjà et a dépensé des milliards pour son activité. Il ignore la date établie par le Conseil de sécurité de l’ONU pour la fin de son travail et représente une charge pour la communauté internationale », peut-on lire dans un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.