«Je n'étais pas conscient au moment où l'on m'a porté secours», s'est justifié Stefan Jagsch sur sa page Facebook. Et de se dédouaner en affirmant : «Je ne peux ainsi ni confirmer ni infirmer que des réfugiés syriens me sont venus en aide pour me sortir de la voiture».
On aurait pu penser que le choc qu'il a reçu à tête allait le faire changer d'avis sur les migrants, mais non : même si le candidat du NPD [le Parti national-démocrate allemand] aux élections locales en Hesse doit probablement la vie à des migrants, il refuse de leur en être reconnaissant.
Le 22 mars, Stefan Jagsch avait en effet pris la route vers 9 heures du matin, avant de perdre le contrôle de son véhicule et de percuter un arbre. Deux réfugiés passant à coté et ayant été témoins de l'accident sont venus à sa rescousse et lui ont prodigué les premiers soins.
Malgré les louanges des pompiers et de la presse, notamment du Frankfurter Rundschau, célèbre quotidien allemand, qui dans son édition du 24 mars confirmait que les premiers sauveteurs étaient des migrants, l'un Syrien, l'autre Soudanais – qui saluent l'intervention salutaire des migrants – le politicien d'extrême droite reste de marbre.
Pourtant, même le leader régional de son parti, le NPD de Hesse, Jean Christoph Fiedler, avait exprimé sa reconnaissance, remerciant les deux hommes «pour leur bonne action».