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La Suède développe un ingrédient secret contre les terroristes

Une équipe de chercheurs suédois espère bloquer la commercialisation des produits chimiques utilisés pour faire des bombes artisanales.

Le groupe de chercheurs de l'Agence suédoise de recherche pour la défense a une ambition un peu particulière. Sous la houlette de l'expert en explosifs Henrik Östmark, il vise à changer la nature active d'ingrédients potentiellement utilisable pour la fabrication de bombes artisanales.

Leur bête noire : le peroxyde d'hydrogène. Connu pour son usage dans des désinfectants tels que l'eau de Javel, il est aussi tristement célèbre car il permet de fabriquer des bombes. 

En somme, l'idée est de garder l'eau de Javel pour nettoyer les bêtises de Médor, tout en évitant que des personnes mal intentionnées puissent utiliser ses dérivés pour autre chose que le ménage.

Compte tenu de l'utilité de ces produits pour l'hygiène et les tâches ménagères, il ne s'agit pas de les interdire totalement, mais simplement d'en changer la composition pour remplacer les molécules dangereuses ou les inhiber, et ne garder que celles utiles pour mener à bien les tâches domestiques.

Pourtant en Suède, certains grondent contre la vente libre de produits susceptibles d'entrer dans la fabrication de bombes et demandent l'interdiction de leur commercialisation. 

Parallèlement à ce projet ambitieux, l'autre défi pour Henrik Östmark et son équipe sera de mettre au point une nouvelle technique de détection des matériaux bruts utilisés pour faire des bombes. L'objectif : créer un dispositif qui puisse être utilisé dans les gares ou les aéroports et qui permettra de détecter toute personne ou bagage portant la trace de ces matériaux, ce qui permettra d'intercepter les personnes qui les transportent. 

Optimistes, les chercheurs pensent que d'ici la fin de l'année, ils seront parvenus à mener leurs projets à bien.