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Germanwings : un an après, qu’est-ce qui a vraiment changé ?

Alors que des commémorations ont lieu un an après le terrible drame aérien qui a coûté la vie à 150 personnes, la compagnie aérienne et les autorités tentent de se sauver la face. Mais la sécurité a-t-elle été réellement renforcée dans les avions ?

Le 24 mars 2015, l’avion de Germanwings, filiale low cost de la compagnie aérienne allemande Lufthansa, se crashait dans les Alpes françaises alors qu’il devait relier Barcelone à Düsseldorf. En cause, le co-pilote Andreas Lubitz s’était enfermé seul dans le cock-pit, alors que le pilote s’était absenté une minute pour aller aux toilettes, et avait délibérément conduit l’appareil droit au crash.

Comme l’enquête allait le révéler, l’homme souffrait en fait de dépression psychotique.

Un an plus tard jour pour jour, c’est Lufthansa qui prend en charge le transport de 650 proches se rendant aux cérémonies en France pour commémorer leurs disparus.

La compagnie tente de se racheter, à coup de milliers d’euros

Selon son directeur Carsten Spohr, la compagnie Lufthansa a payé un minimum de 100 000 euros de compensations par passagers, et la somme est même montée jusqu’à plusieurs millions dans certains cas.

«Nous faisons tout ce que nous pouvons pour diminuer le fardeau des proches, si c’est seulement possible», explique-t-il.

La compagnie a également fait faire des plaques commémoratives qui seront placées à Barcelone et à Düsseldorf, où l’appareil n’est jamais arrivé.

Les nouvelles normes de sécurité changeront-elles quelque chose ?

Du côté de l’agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), on recommande désormais qu’ «au moins deux membres de l’équipage, incluant au moins un pilote qualifié, soient dans le cockpit à tout moment du vol».

Cette nouvelle précaution s’inscrit clairement en réponse au drame de la Germanwings, puisque le copilote avait pu se retrouver seul dans le cockpit l’espace de quelques minutes, qui lui avaient suffi pour commettre l’irréparable.

Quant à la coalition au pouvoir en Allemagne, elle propose deux mesures : d’une part des tests aléatoires pour contrôler le taux d’alcool et de drogue des pilotes et l’amélioration de la base de données des pilotes. Ceux-ci devraient y être classés par nom et prénom, et pas simplement par pseudonyme, comme c’est actuellement le cas, selon le gouvernement.

Reste à savoir si ces mesures seront suffisantes…