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Le TAS punit les athlètes russes : «Etonnant que le verdict soit rendu quatre ans après les faits»

La Fédération russe d'athlétisme commence à exécuter la décision du Tribunal arbitral du sport, basé à Lausanne, de priver de leurs récompenses les athlètes russes impliqués dans des scandales de dopage, lit-on dans un communiqué de l’organisation.

«La décision est définitive et sans appel. La Fédération russe d'athlétisme est certaine que la lutte inconditionnelle contre le dopage dans l’athlétisme russe portera ses fruits et les Russes pourront bientôt faire leur retour dans la famille mondiale de l'athlétisme», a publié la fédération sur son site officiel.

Des athlètes russes privés de leurs titres

«La décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) sur la disqualification des athlètes russes et sur la privation de leurs médailles, y compris celles des Jeux Olympiques de 2012, était attendue mais ce qui est étonnant c'est que le verdict soit rendu quatre ans après», a fait savoir Dmitri Chliakhtine, président de la Fédération russe d'athlétisme à l’agence R-Sport.

Il s'avère donc que selon la décision du TAS datant du 24 mars, certains athlètes russes vont se voir retirer leur titre reçu au cours des Jeux olympiques d'été à Londres. Il s’agit de Sergueï Kirdyapkine, champion olympique du 50 km marche et d’Olga Kaniskina, médaillée d'argent du 20km marche.

Au total, le TAS a pris compte de l'appel et a requalifié les sanctions de six athlètes. Sergueï Bakouline, qui avait écopé de la même sanction, a lui été suspendu du 25 février 2011 au 24 décembre 2012 et devrait en conséquence être privé de son titre mondial 2011 du 50 km.

Valeriy Borchine, finalement suspendu du 14 août 2009 au 15 octobre 2012 perdrait lui ses titres mondiaux 2009 et 2011 sur 20 km marche. Vladimir Kanaikine a lui été suspendu pour huit ans, et non à vie, comme l'avait jugé la RUSADA à compter du 17 décembre 2012.

Enfin, la coureuse de 3000 steeple Yuliya Zaripova, qui avait déjà perdu ses titres mondial 2011 et olympique 2012 pour une précédente suspension, a été bannie sur la période s'étalant du 20 juillet 2011 au 25 juillet 2013.

«Nous nous attendions à cette décision, on n’a rien entendu de nouveau. Nous avions encore espoir, nos avocats ont travaillé dur. Nous avons fait tout notre possible. Je connais bien les sportifs. Ils comprennent tout eux-mêmes, tout comme nous», a conclu Dmitri Chliakhtine.