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Le FBI aurait trouvé un moyen de débloquer les iPhone sans l’aide d’Apple

Après le refus du géant technologique américain d’aider à décrypter l'iPhone d'un des auteurs de l'attentat de San Bernardino, le gouvernement américain a annoncé être sur la piste d'une potentielle méthode de déverrouillage.

Des procureurs fédéraux américains ont demandé à remettre une audience fixée pour le 22 mars sur requête du FBI pour que la marque à la pomme aide à décrypter le téléphone de Syed Rizwan Farook. Durant le weekend, un «tiers» a montré au FBI une méthode possible de décryptage du téléphone. Mais les autorités ont besoin de temps pour déterminer «si c’est une méthode fiable qui ne compromettra pas les données» du portable. Si la méthode est convaincante, cela «supprimera la nécessité de faire appel à Apple».

La porte-parole du ministère américain de la Justice Melanie Newman a déclaré que le gouvernement était «prudemment optimiste» que cette méthode fonctionne. Les enquêteurs fourniront à la juge Sheri Pym un rapport d'évaluation de la méthode d'ici le 5 avril.

«Avec le FBI qui recule, c'est au moins une victoire à court terme pour Apple», estime l'association Center for Democracy and Technology.

Washington, soutenu par les familles de victimes, réclame de pouvoir accéder à des données potentiellement cruciales pour déterminer comment a été organisé l'attentat du 2 décembre, mené par Syed Farook et sa femme Tashfeen Malik, et notamment s'ils ont bénéficié d'aide extérieure.

Apple, de son côté, soutient que décrypter le téléphone de Farook créerait un dangereux précédent qui pourrait justifier que les autorités demandent à l'avenir l'accès aux données personnelles de nombreux citoyens pour diverses raisons.

La firme de Cupertino a reçu l'appui d'experts en sécurité, de militants pour le droit à la vie privée et d'autres géants technologiques comme Google.