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EN CONTINU : les réactions suite aux explosions de Bruxelles

Deux explosions ont eu lieu à l'aéroport de Bruxelles mardi matin, entraînant la fermeture de l'aérogare. Des explosions ont également été entendues dans le métro belge. Pour l'instant le bilan fait était de plus de vingt morts.

Mardi 22 mars

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a dénoncé mardi «des attaques méprisables (qui) frappent le coeur de la Belgique et le centre de l'Union européenne», en réaction aux attentats de Bruxelles. M. Ban, cité par son porte-parole Stéphane Dujarric, a «exprimé sa solidarité avec le peuple et le gouvernement belges».

«Je suis certain, a-t-il ajouté, que la Belgique et l'Union européenne continueront de répondre à la haine et à la violence dont elles sont victimes aujourd'hui par un engagement sincère et durable en faveur des droits de l'homme, de la démocratie et de la coexistence pacifique».

Dans une déclaration unanime, les 15 pays membres du Conseil de sécurité ont «condamné le plus fermement possible» les attentats de Bruxelles qui ont fait au moins 34 morts et 200 blessés, et ont «exprimé leur solidarité avec la Belgique dans sa lutte contre le terrorisme».

La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite horrifiée par les attentats de Bruxelles et déterminée «à vaincre le terrorisme». «L'effroi est aussi illimité que la détermination à vaincre le terrorisme» après ces attentats, a-t-elle dit à Berlin devant la presse.

«Les assassins de Bruxelles sont des terroristes qui n'ont aucune considération pour les commandements de l'humanité», a-t-elle encore déclaré, qualifiant les auteurs de ces attaques «d'ennemis de toutes les valeurs de l'Europe».

«2015 a été difficile, je crains que 2016 ne soit terrible», confie à l'AFP un responsable français de la lutte antiterroriste, qui demande à rester anonyme. Sur son écran de télévision, dans son bureau, les images d'une bouche de métro fumante, de l'aéroport dévasté de Bruxelles, siège de l'Union européenne et de l'OTAN. 

«Les attaques de Bruxelles sont clairement une vengeance après la vague d'arrestations, c'est une escalade. Elles prouvent qu'ils ont des hommes prêts à tout moment à des opérations kamikazes, avec des armes, des explosifs», dit-il. «Leur message, c'est : "Nous sommes toujours là, vous ne pourrez pas nous arrêter."» 

«En France, mais aussi en Europe, il y a du souci à se faire», ajoute-t-il. «Nous allons subir une vague de terrorisme très puissante, qu'on ne pourra enrayer que partiellement. On attrapera certaines équipes, il n'y a jamais eu autant d'arrestations, mais on ne pourra pas les avoir tous. C'est impossible. Nous sommes submergés.»

Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, dénonce des «attaques méprisables [qui] frappent le cœur de la Belgique et le centre de l'Union européenne». Il a exprimé «sa solidarité avec le peuple et le gouvernements belges».

«Je suis certain, a-t-il ajouté, que la Belgique et l'Union européenne continueront de répondre à la haine et à la violence dont elles sont victimes aujourd'hui par un engagement sincère et durable en faveur des droits de l'homme, de la démocratie et de la coexistence pacifique».

Le président de l'Assemblée générale de l'ONU Mogens Lykketoft a lui aussi condamné les attentats de Bruxelles, se déclarant «horrifié par ces attaques terroristes». «Les actes de terrorisme sont injustifiables quelles que soient leurs motivations», a-t-il souligné dans un communiqué. Il a «réaffirmé la nécessité pour tous les Etats de combattre par tous les moyens (..) les menaces à la paix et à la sécurité internationales provoquées par les actes terroristes».

Les 28 membres de l'Union européenne dénoncent «une attaque sur notre société ouverte et démocratique». «L'Union européenne pleure les victimes des attaques terroristes à Bruxelles», ont estimé les dirigeants européens dans un rare communiqué commun.

Rachida Dati, eurodéputée Les Républicains, dans un communiqué : «Tous les individus surveillés, signalés y compris ceux à leur insu doivent être appréhendés [...]. Nous avons les moyens d'empêcher tous ceux qui par désespoir, par oisiveté, par abandon, par détermination, par haine de soi et de l'autre, de devenir des assassins potentiels [...]. Déléguer la déradicalisation à des associations de circonstances, des experts autoproclamés voire à des instances religieuses ne sera d’aucune efficacité. C’est à l’État, à un État fort, qu’incombe cette politique publique [...].»

Des dizaines de personnes se sont réunis place de la bourse à Bruxelles pour rendre hommage aux victimes des attentats de la capitale belge. Pour l'instant le bilan fait état d'une trentaine de morts et plus de 200 blessés.

Des anonymes viennent déposer des fleurs sur les grilles de l'ambassade de Belgique à Paris. François Hollande s'y rendra à 16H00 en signe de «solidarité».

Une minute de silence a été respectée à l'ouverture des débats à l'Assemblée nationale en hommages aux victimes des attentats de Bruxelles. 

«La Belgique a été frappée ce (mardi) matin par plusieurs attaques terroristes d'une violence inouïe. Le nombre définitif de morts et de blessés est encore incertain, mais il est d'ores et déjà tragique. En cet instant, nos pensées vont d'abord à toutes les victimes, celles qui ont perdu la vie, celles qui luttent contre la mort », a déclaré Claude Bartolone (PS), à l'ouverture de la séance des questions au gouvernement au Palais Bourbon.

Jean-Claude Juncker, président de la Commission Européenne : «Je désire présenter mes sincères condoléances à la population de Bruxelles, aux nombreux blessés, aux familles et proches des personnes injustement touchées ce matin lors des différentes explosions à l'aéroport international de Zaventem et dans la station de Métro Maelbeek. Je souhaite apporter aussi mon soutien et ma solidarité aux autorités belges.
Je désire saluer les forces de sécurité, les services d'urgence et toutes les personnes qui ont porté secours aux victimes et qui pour beaucoup sont encore actives sur le terrain.

Je désire également rassurer le personnel de la Commission européenne et des autres Institutions et leur dire que leur sécurité reste pour moi une priorité. Toutes les mesures possibles seront prises de concert avec les autorités belges. Ces attaques touchent aujourd'hui Bruxelles. L'Europe dans son entièreté est visée. L'Union européenne et les Institutions doivent et resteront unies face à la terreur.

Ces événements nous touchent mais ne nous effrayent pas. Nous continuons notre travail pour faire face ensemble à la menace terroriste et pour apporter des solutions européennes aux questions qui nous concernent tous.»

Barack Obama, en déplacement à Cuba, condamne les attaques «révoltantes» de Bruxelles. Il a assuré le Premier ministre belge du soutien de Washington.

David Cameron, Premier ministre britannique : «Nous ne laisserons jamais ces terroristes gagner ». «Nous faisons face à une menace terroriste très concrète à travers les différents pays européens et nous devons l'affronter par tous les moyens», a-t-il ajouté. «Nous sommes au courant qu'il y a un ressortissant britannique blessé à l'aéroport», a parallèlement déclaré un porte-parole de M. Cameron. 

Le Premier ministre britannique a indiqué avoir parlé à son homologue belge Charles Michel, auquel il a adressé ses condoléances et offert son aide.

«Aujourd'hui est un jour de sympathie, de condoléances et aussi de renforcement de notre propre sécurité», a dit David Cameron à l'issue de la réunion d'urgence. Nous faisons «tout ce que nous pouvons pour assurer notre sécurité». Par précaution, la présence policière a été augmentée à travers le Royaume-Uni dans les endroits névralgiques, dont les transports, afin de protéger la population et de rassurer a expliqué le chef de la section antiterroriste de la police britannique, Mark Rowley.

Yves Pozzo di Borgo, sénateur UDI de Paris : «C'est une guerre que l'on mène. Et en Europe on n'a pas cet esprit de guerre. Le Parlement européen n'a toujours pas voté le PNR, qui est une possibilité d'échanger tous les renseignements sur un voyageur quand il voyage en Europe. C'est le signe que les Européens n'ont pas pris conscience du danger que représente le terrorisme. Il faut que les Européens prennent conscience qu'on est en guerre contre le terrorisme.»

Le candidat à la présidentielle américaine Donald Trump a dépeint la situation en Belgique touchée par des attentats meurtriers comme un «film d'horreur», assurant que la capitale belge était devenue «une catastrophe».

«Vous souvenez-vous combien Bruxelles était un endroit beau et sûr. Ce n'est plus le cas, c'est un monde différent ! Les Etats-Unis doivent être vigilants et intelligents», a-t-il commenté sur Twitter.

«Bruxelles était une belle ville, il y avait zéro violence. Et maintenant c'est devenu une catastrophe, un désastre total», a-t-il insisté sur Fox news, profitant de l'interview téléphonique pour réitérer sa proposition d'interdire temporairement l'entrée des musulmans sur le sol américain de peur qu'un extrémiste ne se cache parmi eux. «La Belgique n'est plus la Belgique (...) La Belgique est devenue un film d'horreur. Des choses horribles se produisent. Les gens partent, ont peur. Et tout cela franchement parce que les gens ne s'intègrent pas», a-t-il déclaré dans l'émission Today show de la chaîne NBC.

La candidate démocrate à la présidentielle américaine Hillary Clinton a elle aussi réagit dans un communiqué: «Les terroristes ont une nouvelle fois frappé le cœur de l'Europe mais leur campagne de haine et de peur ne sera pas victorieuse. Aujourd'hui les Américains expriment leur solidarité à leurs alliés européens. Nos pensées et prières vont aux familles de ceux qui ont été tués et blessés et à tout le peuple belge. Ces terroristes cherchent à saper les valeurs démocratiques qui sont le ciment de notre alliance et de nos modes de vie, mais ils n'y parviendront jamais. Les attaques d'aujourd'hui vont seulement renforcer notre détermination à rester unis en tant qu'alliés et à vaincre le terrorisme et le djihadisme dans le monde».

Jérôme Lambert , député Radical de Gauche de Charente : «D'abord, c'est une réaction d'horreur. On ne peut que se sentir vraiment triste par rapport au fait que les citoyens sont touchés par des attentats et pour des raisons qu'on ne comprend absolument pas. Quelle lâcheté de s'en prendre comme ça, de manière aveugle, à des personnes qui n'ont rien à voir avec les problèmes que ces gens prétendent combattre !

Ensuite, c'est une réaction de colère. On se dit que ces gens qui organisent et commettent les attentats doivent être sans relâche pourchassés et condamnés. Il faut supprimer ce problème.

On est en guerre. C'est une guerre contre des ennemis lâches qui s'en prennent à des victimes complétement innocentes. Comme dans toutes les guerres, il y a malheureusement des batailles qui peuvent se perdre, mais il n'y a pas d'idée de changer radicalement les choses : les services de sécurité sont mobilisés partout en Europe, en France comme en Belgique, et il faut continuer la lutte contre ces réseaux terroristes, qu'ils se trouvent en Europe ou au Moyen-Orient, pour les anéantir.

Je pense qu'un attentat comme ça ne se prépare pas en deux jours. A mon avis cet acte a déjà été préparé, et il n'est pas impossible qu'il existe en Belgique des réseaux différents qui auraient la même origine, mais ne seraient pas directement liés les uns aux autres.

Il faut faire des opérations de contrôle et surtout combattre les réseaux [terroristes] là où ils sont. On peut arrêter un terroriste par hasard quand il franchit la frontière, mais là on peut dire qu'on a eu de la chance. Moi je préfère des opérations de police qui sont fondées non sur la chance, mais sur un travail d'enquête».

Al-Azhar, prestigieuse institution de l'islam sunnite basée en Egypte, a condamné les attentats de Bruxelles, estimant qu'ils violent «les enseignements tolérants de l'islam».

«Ces crimes haineux violent les enseignements tolérants de l'islam», a indiqué l'institution dans un communiqué. «Si la communauté internationale ne s'unit pas pour faire face à cette épidémie, les corrompus ne cesseront jamais de perpétrer leurs crimes abjects contre les innocents», a-t-elle ajouté.

François Hollande : «Ce n'est pas seulement la Belgique, c'est l'Europe qui est visée.» «Le gouvernement français a pris des mesures pour renforcer les dispositifs de contrôle aux frontières. Cette guerre contre le terrorisme doit être menée avec sang-froid car elle sera longue, nous devons y mettre les moyens.»

Il ajoute : «nous devons veiller plus que jamais à notre unité et chacun doit avoir conscience que dans cette période nous devons être dans le rassemblement et la cohésion.» Avant de conclure : «Nous sommes tous concernés.»

Nicolas Sarkozy, président des Républicains (LR), dans un communiqué : «Je veux exprimer ma solidarité et rappeler tout mon soutien aux autorités gouvernementales belges qui font face à une attaque coordonnée d’une grande ampleur. Mes pensées vont aux victimes, à leurs proches et à leurs familles. Après la France, la Belgique est directement ciblée. Nos démocraties doivent faire face à une menace intérieure et extérieure qui n’a jamais été si élevée. Dans ces circonstances tragiques, nos dispositifs de sécurité doivent être adaptés et nos partenariats de renseignement renforcés. C’est un impératif absolu.»

Les drapeaux sont en berne à la Commission européenne.

Le général Didier Tauzin : «Nous sommes entrés dans un cycle d’attentats et de violences qui va durer certainement très longtemps. Parce que ces gens-là sont très difficiles à repérer, surtout dans nos pays qui, aujourd’hui, ne sont pas préparés à cela, avec des gens qui, eux, sont parfaitement préparés, qui savent parfaitement travailler avec les moyens de communication d’aujourd’hui, qui savent parfaitement se fondre dans la population, qui savent vivre, «travailler» et se battre comme des clandestins. Nous ne sommes pas préparés à cela. Il va falloir que nous nous préparions. Il faudra du temps. Mais je suis confiant qu'un jour ou l'autre nous les vaincrons. C'est sûr ! Mais il faudra prendre le diable par la queue, prendre des résolutions, des mesures extrêmement fermes.

Il y aura quelques attentats à venir que nous ne pourrons pas éviter. C’est avec le temps que nous pourrons y parvenir. La première chose à faire est de renforcer nos capacités de renseignement en nous focalisant sur le renseignement humain qu’on a un peu trop laissé tomber au profit de renseignement technique depuis trop longtemps. Ensuite, il faut se focaliser sur les capacités d’action humaines adaptées à cette nouvelle menace. Il faut travailler comme eux, avec les mêmes outils, les mêmes méthodes qu’eux et en plus - comme c’est un véritable défi moral et psychologique - il faut nous armer moralement.»

François Hollande sur les attentats à Bruxelles: «C'est toute l’Europe qui est frappée» explique-t-il dans un communiqué de l'Elysée. L'Europe doit prendre «les dispositions indispensables face à la gravité de la menace», a ajouté le président de la République soulignant que «la France qui a été elle-même attaquée en janvier et novembre dernier y prend toute sa part».

La Tour Eiffel sera illuminée mardi soir aux couleurs de la Belgique, en hommage «aux victimes, à leurs proches et à l'ensemble du peuple belge» a annoncé Anne Hidalgo, la maire de Paris.

«Je veux les assurer de ma complète solidarité et de celle des Parisiens», indique la maire dans un communiqué. «Je me suis entretenue avec Yvan Mayeur, bourgmestre de Bruxelles, pour lui dire à quel point nous partageons leur douleur et leur peine. En leur hommage, nous illuminerons ce soir la Tour Eiffel aux couleurs de la Belgique.» 

Frédéric Van Leeuw, procureur fédéral belge : «l'attentat à Zaventem a probablement été commis par un kamikaze», mais «il est trop tôt pour donner un nombre précis de victimes. La priorité est donnée au traitement des blessés».

Charles Michel, le Premier ministre belge s'exprime : «Ce que nous redoutions s'est réalisé [...]. Nous devons faire face en étant unis». Il ajoute que des renforts militaires seront déployés. Il parle de deux attentats «aveugles, violents et lâches».

Alain Houpert, sénateur de la Côte-d'Or : «C’est de l'étonnement et de la colère que je ressens, car on s'aperçoit que plus on est précis dans nos investigations, et plus on est sévère dans nos recherches vis-à-vis des auteurs des attentats, plus ils ont une capacité de riposte. Ils ne sont pas anéantis. 

C'est ça qui est terrible, parce qu'on pensait arriver au bout, mais peut-être qu'on est seulement au milieu, voire au début. Je pense que c'est une réaction des islamistes, des djihadistes qui veulent montrer aux pays où règne la démocratie, qu'ils sont capables de faire régner la peur et la terreur.

Il faut réagir, il faut qu'on soit tous unis, que l'Europe soit unie pour éradiquer ce mal, ces gens et pour faire comprendre aux gens qui peuvent être désespérés et qui peuvent aller vers ce genre de fondamentalisme, que ce n'est pas une solution et que nous serons toujours vigilants et que nous serons là pour les combattre».

Une image en soutien à la Belgique fait le buzz sur les réseaux sociaux : 

Les habitants expriment leur soutien avec des craies

Le président du Conseil européen Donald Tusk a fait part de son «horreur» après les «attentats terroristes» qui ont fait au moins 21 morts et des dizaines de blessés mardi matin à l'aéroport international de Bruxelles et dans le métro de la capitale belge.

«Ces attaques marquent un nouveau niveau de bassesse par les terroristes au service de la haine et de la violence», a déploré M. Tusk dans un communiqué. Un des attentats a visé la station de métro de Maelbeek, à quelques centaines de mètres des bâtiments des institutions européennes à Bruxelles. 

La chef de la diplomatie européenne, Federica Moherini, a déploré un «jour très triste pour l'Europe» après les attaques de Bruxelles qui ont fait au moins 21 morts, lors d'une conférence de presse mardi, à Amman, en Jordanie.

C'est «un jour très triste pour l'Europe, au moment où l'Europe et sa capitale souffrent de la même douleur que cette région [du Moyen-Orient] a connue et connaît chaque jour», a déclaré Mme Mogherini, émue aux larmes, aux côtés du ministre jordanien des Affaires étrangères, Nasser Judeh.

Manuel Valls : «Nous faisons face à une menace particulièrement élevée, nous sommes en guerre, nous subissons depuis plusieurs mois des actes de guerre en Europe. Et face à cette guerre, il faut une mobilisation de tous les instants. Nous continuerons à être extrêmement vigilants.»

Bernard Cazeneuve annonce 400 policiers et gendarmes déployés en plus en Ile-de-France. 

Le ministre de l'Intérieur : «Ces événements qui frappent au cœur de l'UE montrent toute l'importance de mettre en oeuvre au plus vite un renforcement de la coordination et de la lutte antiterroriste à l'échelle européenne et internationale.»

Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, s'exprime après sa réunion avec François Hollande : «Ce matin dès les attaques de Bruxelles, j'ai déployé 1 600 policiers et gendarmes supplémentaires, à la fois sur le contrôle aux frontières mais également dans les infrastructures aériennes, maritimes et ferroviaires.» 

Christian Estrosi, maire de Nice LR, a également réagi sur Twitter.

Louis Aliot, député français au Parlement européen, vice-Président du Front national : «La situation est un état de siège, il y a eu plusieurs attentats. Tout le monde est sidéré. Ces attentats sont le signe, malheureusement, d'un laxisme général dans tous nos pays occidentaux, depuis longtemps déjà. On a laissé se constituer une cinquième colonne et, aujourd’hui, malgré les efforts des Etats en matière de renseignement, de surveillance, etc, ils profitent de notre état de léthargie. Tout ça baigne dans le politiquement correct - d’où les attentats d’aujourd’hui. On va déplorer les attentats, mais je pense qu’on ne prendra pas les mesures nécessaires à l'éradication de ces gens qui contestent notre modèle de civilisation. Nous, on continuera à militer pour le retour des frontières, défendre notre identité européenne et chrétienne. Pour qu’on arrête de nous vouer, en matière de politique étrangère, au jeu de certains pays alors que ce n’est pas notre intérêt. Les opérations en Irak, en Afghanistan, en Libye, on en paye le prix. Je pense que ces événements sont liés à l’arrestation de Salah Abdeslam. Je pense que, depuis Paris, depuis l’attentat contre Charlie Hebdo, on est sur une continuité. Cela frappe beaucoup de pays européens. On subit des situations et on n’arrive pas à les anticiper tout simplement parce que la cinquième colonne est désormais chez nous.»

Joann Sfar, dessinateur, exprime à sa manière son soutien aux victimes belges.

D'autres dessinateurs prennent leurs crayons

Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à la primaire les Républicains.

Marc Laffineur, Député LR de Maine-et-Loire, Maire d'Avrillé et ancien ministre.

Arnaud Feist, le PDG de l'aéroport de Bruxelles, réagit sur son compte Twitter et envoie ses pensées aux victimes des explosions.

Michel Carlier, ambassadeur honoraire de Sa Majesté le roi des Belges : «Si ce n’est pas encore dit que c’est un attentat, il ne faut pas tarder à le dire. Cela confirme un petit peu ce qu’on sait depuis déjà pas mal de temps. Si c’est un attentat terroriste, ce qui, à mon avis, est très probable, c’est la réponse à l’arrestation, il y a quelques jours, de Monsieur Salah Abdeslam. Alors j’entends les commentaires où on dit craindre qu’il y ait des gens dans la nature, qu'il s'agisse de terroristes très déterminés et en plus spécialisés dans les explosifs. Ce qui m’inquiète est de voir en plus qu’il n’y a pas seulement l’aéroport, on parle maintenant d’explosions dans le métro. Comme je le dis toujours, le terrorisme islamiste, il est là. Il est chez nous. Il n’est pas localisé dans certains pays arabes, mais il est chez nous aussi. C’est une affaire très inquiétante. A mon avis, cela n’est pas fini».

Jean Bricmont, essayiste belge : «Bien sûr nous [les civils, ici] allons aussi souffrir de cette guerre, qui ne va pas s'arrêter de sitôt, et où nos gouvernements ont eu la géniale idée, en Libye et en Syrie, d'armer les gens qui nous attaquent.»

Les explosions à Bruxelles sont le fruit d'«une attaque contre l'Europe démocratique», a affirmé le Premier ministre suédois Stefan Löfven.

«C'est une attaque contre l'Europe démocratique. Nous n'accepterons jamais que des terroristes agressent nos sociétés ouvertes», a écrit à l'agence de presse TT le chef de gouvernement, tandis que son homologue danois Lars Løkke Rasmussen dénonçait sur Twitter une «attaque abjecte».

François Hollande reçoit Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, et Jean-Yves Le Drian à l'Elysée pour un conseil de défense à 10H00, sur les explosions de Bruxelles. 

Les réactions des hommes et des femmes politiques françaises de tout bord se multiplient sur les réseaux sociaux.

Anne Hidalgo, la maire PS de Paris, apporte son soutien aux habitants de Bruxelles et à la population belge.

Charles Michel, le Premier ministre belge s'exprime via son compte Twitter

Une première explosion a été entendue dans le hall des départs, puis une seconde déflagration, selon des médias belges qui ont ajouté que de nombreuses personnes quittaient l'aéroport en courant, abandonnant leurs bagages sur place. De la fumée s'échappait du bâtiment, selon les images retransmises par les médias belges.